"Je crois que ce que l'on peut dire, c'est que tout le monde tire dans la même direction. C'est pour ça que la transition énergétique va réussir". Devant les représentants de 400 territoires à énergie positive, les "Tepos", réunis dans l'auditorium du ministère de l'Environnement, Ségolène Royal n'était pas peu fière ce vendredi 22 juillet au moment de célébrer le premier anniversaire de l'adoption de sa loi de transition énergétique pour la croissance verte.
De retour de New-York où elle venait de plaider devant l'ONU pour une ratification rapide de l'accord de Paris sur le climat issu de la COP 21, Ségolène Royal n'a pas manqué de défendre encore une fois l'importance de cette loi au niveau local, national et international : "Nous travaillons non seulement pour nos territoires, pour notre proximité - c'est très important - mais aussi, nous travaillons pour la planète. Je pense que les citoyens sont heureux quand ils peuvent à la fois se faire du bien (en diminuant leur facture par des économies d'énergie par exemple, ou en respirant un air plus propre, en ayant un environnement plus verdoyant ou en ayant moins de pollution dans l'eau, etc.) et (...) faire du bien à la planète", a-t-elle ajouté.
Et la ministre de citer des mesures phares de la loi, comme la montée en puissance des énergies renouvelables, le déploiement du chèque énergie pour les plus précaires ou la mise en place du crédit d'impôt transition énergétique (CITE) pour les travaux d'économie d'énergie dans les logements, qui d'après elle a permis de générer 5 milliards d'euros de travaux. Une loi, assure Ségolène Royal, dont "100 % des textes d'application ont été réalisés".
Plus précisément, 85% des plus de 160 décrets prévus ont été publiés ou sont au Conseil d'Etat et 15 des 18 ordonnances (45 étaient prévues il y a un an) sont publiées ou en passe de l’être d’ici la fin de l’année.
Mais le plus important, comme l'a souligné le président de l'Ademe, Bruno Léchevin, venu signer pour la première fois depuis 2013 une nouveau contrat d'objectifs et de performance de cet opérateur majeur (voir focus) de la transition énergétique, c'est que : "nous avons engagé le pays dans un mouvement collectif fort et fédérateur".
Certaines ONG et certains acteurs économiques, invités dans l'après-midi à l'Elysée pour un bilan de l'application de la loi, ne seront sans doute pas de l'avis du président de l'Ademe, eux qui déplorent la lenteur de la mise en oeuvre de la LTE et des incohérences avec les grands objectifs affichés, notamment en termes de réduction de la part du nucléaire dans la future production française d'électricité.