Le contexte
Le béton cellulaire existe sous deux formes. Tout d’abord, des blocs monomurs de 36,5 cm d’épaisseur, caractérisés par une légèreté (350 kg/m³) et une faible conductivité thermique, avec un lambda de 0,09 W/(m.K). Ensuite, des blocs plus résistants, donc plus lourds (500 kg/m³), mais crédités d’un lamba moins bon, de 0,125 W/(m.K). Ils doivent être alors complétés par une isolation thermique intérieure (ITI) ou extérieure (ITE). C’est cette option qui a été adoptée à Limoges pour réaliser les murs du rez-de-chaussée des bâtiments de la résidence Les Floraisons.
L’ITE est également assurée par du béton cellulaire. Ces panneaux de 10 cm d’épaisseur, pour une surface de 60 x 39 cm, offrent une conductivité réduite : ? de 0,043 W/(m.K) pour un poids de seulement 115 kg/m3.
La mise en œuvre
Les murs d’enveloppe sont montés en blocs Ytong S-BBC de la société Xella. D’une épaisseur de 25 cm, ils disposent de poignées pour faciliter la manutention et d’un système de rainures avec encoches permettant une liaison verticale par simple emboîtement. L’assemblage horizontal est réalisé par encollage à joint mince. L’ITE fait appel aux panneaux Multipor, lesquels sont également commercialisés par Xella. Toutefois, ils sont mis en œuvre dans le cadre d’un procédé développé par la société allemande Keim, couvert par un agrément technique spécifique. Appelée Xpor, cette technologie combine la pose collée et la fixation mécanique. Seul le dos des panneaux est encollé. Après séchage, une cheville est positionnée au centre de chaque élément isolant, avec ancrage de 65 mm dans le mur en béton cellulaire. L’enduit extérieur est appliqué en deux passes, avec interposition d’une grille d’armature. La finition est également minérale, à savoir la peinture Soldalit de Keim, à base d’un double liant sol-silicate.
L’organisation
« L’expérience est positive. Nous avons bénéficié d’une bonne assistance », explique Geoffroy Bouchard, patron de l’entreprise de maçonnerie Bouchard. Un technicien de Xella s’est déplacé sur site pour une démonstration de pose. Le responsable commercial du secteur a visité régulièrement l’opération. Il faut également signaler que le chef de chantier ne découvrait pas le matériau : il a travaillé pendant huit ans en Allemagne, un pays où son usage est courant.






