Si les sessions précédentes ont vu passer des mises en lumière étonnantes d’usine, de grue, de cimetière, la 24 édition du concours Lumières se recentre sur les monuments et centres- villes historiques. Mais avec des technologies toujours plus sophistiquées. C’est ce qu’il ressort du palmarès du concours national organisé par le Syndicat des entreprises de génie électrique et climatique (Serce) et Philips Lighting. Le premier prix va à la mise en lumière sobre et élégante de la basilique Notre-Dame, à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Deux prix sont décernés à l’éclairage d’espaces publics et de leur patrimoine, à Béziers, dans l’Hérault (2 prix) et à Agen, dans le Lot-et- Garonne (3 prix ex aequo). Plus atypique est le parcours lumières de la ville de Saint-Amand-Montrond, dans le Cher (3 prix ex aequo), commune qui s’est attelée à une politique de valorisation globale et cohérente de son centre. Ces démarches, malgré tout, se font rares, l’heure étant aux économies d’énergie. Le petit nombre de dossiers de candidature reçu cette année - douze - semble traduire cette réalité. « Les mesures prises dernièrement par le ministère de l’Ecologie s’orientent vers l’extinction pure et dure, au risque de ne plus mettre en sécurité passants et conducteurs », se désole Bernard Vadon, président du Serce. Pourtant, bien éclairer ne va pas à contre-courant de l’efficacité énergétique selon le syndicat qui souligne qu’on peut contribuer à la réduction des consommations électriques en recourant à des dispositifs de pilotage des installations, de jour comme de nuit. Ces matériels permettent d’abaisser la lumière quand il fait beau dehors, d’éteindre celle-ci dans les bureaux, et d’éclairer l’espace public ponctuellement (par des détecteurs de présence). Et, à la clé, de réduire considérablement les coûts d’exploitation des communes malgré l’investissement au départ. Ce dont ces exemples témoignent.



