Les trois centres de formation des apprentis du BTP du Languedoc-Roussillon (Montpellier, Lézignan-Corbières, Perpignan) vont prendre un coup de jeune après environ 60 millions de francs de travaux de réhabilitation et de restructuration. Au cours de la même période, c'est-à-dire d'ici à fin 1999, un nouveau CFA devrait également sortir de terre à Nîmes.
Le comité central de coordination de l'apprentissage (CCCA) du BTP et le conseil régional doivent financer à parité ce programme de près de 100 millions de francs : 35 millions pour le CFA de Montpellier, 12 millions pour le CFA de Lézignan-Corbières (Aude), autant pour celui de Perpignan et environ 40 millions pour la création de l'établissement nîmois.
A ce jour, seuls les travaux d'agrandissement du CFA de Lézignan-Corbières sont engagés. A Montpellier et à Perpignan, ils ne devraient être lancés qu'au printemps prochain, après consultation des entreprises à la fin de cette année, tandis que les premiers coups de pelle du chantier nîmois seraient donnés fin 1998.
Installé depuis plus de vingt ans dans le quartier de La Paillade, le CFA montpelliérain va être entièrement réhabilité et restructuré. L'APS a été remis en juin dernier par l'architecte Pierre Tourre (Montpellier) et la maîtrise d'ouvrage doit être confiée à la FRB.
Un millier de jeunes pour un seul CFA
L'établissement accueille aujourd'hui 900 jeunes - dont environ 150 viennent du Gard- alors qu'ils n'étaient que le tiers à le fréquenter à sa création. « Un millier de jeunes pour un seul CFA, c'est trop, d'autant plus que ses effectifs ont augmenté de plus de 20 % au cours des trois dernières années», explique Jean-Claude Coiffard, président de la FRB. « Plébiscitée par 70 % des entreprises BTP du Gard que nous avons consultées, la création d'un CFA à Nîmes sera vraiment bienvenue. »
Le CCCA évalue à 500 le nombre de jeunes concernés par l'apprentissage BTP dans le Gard et note que «seulement 10 % des entreprises du département sont impliquées dans l'apprentissage, alors que les taux moyens nationaux et régionaux sont supérieurs à 15 % ». L'établissement doit être construit à la périphérie de Nîmes, sur un terrain viabilisé, mis à disposition par une municipalité de l'agglomération. La rentrée est prévue pour septembre 2000, après dix-huit mois de travaux.
DESSIN :
Construit il y a vingt ans, le CFA de Montpellier sera entièrement réhabilité et restructuré. Coût : 35 millions de francs.
