Bernard Huvelin a été réélu à la présidence d'EGF-BTP lors de l'assemblée générale ce jeudi 13 mai. Au cours de ce nouveau mandat il souhaite relancer la formation des élus et des personnels des collectivités locales aux nouvelles réglementations et mettre à plat le problème des conditions réelles de compétition entre secteur public et secteur privé.
Vous venez d’être réélu pour trois ans à la présidence d’EGF BTP. Quel est le principe qui a guidé votre action et quels sont vos prochains chantiers ?
L’action d’EGF BTP s’est inscrite depuis trois ans dans une direction générale qui consiste à mener des actions utiles à la profession dans le respect normal des intérêts spécifiques des adhérents. Avec un grand principe: il n’y a pas d’antagonisme systématique dans les intérêts des uns et des autres.
Concrètement, nous avons essayé de faire progresser depuis trois ans les relations entre les « grands et les petits ». En effet il vaut mieux gérer sainement et efficacement les interfaces dans le respect uns et des autres plutôt que de se livrer à des batailles qui finalement profitent à d’autres.
Quelles sont les priorités de votre nouveau mandat ?
Au delà de la poursuite des actions engagées, j’ai fixé deux objectifs prioritaires pour les 12 mois qui viennent:
- d’une part revivifier nos actions dans le domaine de l’information et de la formation des élus et des personnels des collectivités locales sur les nouvelles réglementations et les nouveaux textes liés à l’investissement collectif: nouveau code des marchés, contrats de PPP, nouvelles dispositions européennes. Nous n’avons pas fait assez pour développer l’action engagée fin 2001 début 2002, notamment avec l’Association des maires de France, alors que le besoin est considérable.
- D’autre part compléter notre action pour le développement des PPP, en allant jusqu’au bout de nos recherches sur les conditions de concurrence entre le public et le privé : il nous semble qu’à côté de la notion de valorisation du facteur « temps » qui commence à être acceptée par certains interlocuteurs publics, à la suite de l’action conjointe de l’Institut de gestion déléguée et d’EGF-BTP, il faut aussi mettre à plat le problème des conditions réelles de compétition entre secteur public et secteur privé, pour éviter que continuent à se propager des convictions inexactes.
Propos recueillis par Patrick Piernaz
L'intégralité de l'entretien, traitant notamment de la sous-traitance, des relations avec les architectes et de l'Europe, est publiée dans "Le Moniteur" du vendredi 14 mai 2004.
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