Le 12 septembre 2013, dans le port du Havre, une bouteille de champagne s’est brisée sur la coque du Kostaldea, baptisant officiellement le nouveau ponton, immatriculé à Rouen. Son nom signifie « vers le littoral » en langue basque. Sa naissance a eu lieu 9 mois plus tôt dans un chantier naval polonais et sa conception date de 2011, quand EMCC, entreprise spécialisée dans les travaux maritimes et fluviaux, filiale du groupe Vinci, a décidé d’investir 9 millions d’euros dans un nouveau matériel.
« C’est le plus gros de notre flotte, s'enorgueillit Michel Startchenko, directeur général adjoint d’EMCC. Il peut draguer jusqu’à 19,5 m de profondeur ». Cette cote n’est pas fixée au hasard : les installations portuaires doivent accueillir des bateaux de plus en plus gros. Ces mastodontes de la mer exigent au moins 16 m de profondeur pour accoster. Or EMCC n’avait pas de matériel pour travailler à cette cote.
« C’est la portée qui a tout décidé. Pour curer à 19,5 m avec un godet de 1,6 m³, il faut une pelle de 120 t ». C’est une Liebherr 984 qui a été choisie. La coque, elle, est homologuée « Haute mer » mais n’est pas automotrice. Pour naviguer le ponton doit être arrimé à un pousseur ou un remorqueur, mais peut ainsi traverser les océans.
« C’est un matériel qui nous permettra de nous développer à l’export. On doit pouvoir l’envoyer en Afrique, en Asie ou en Amérique », espère Michel Startchenko. Celui-ci table sur 200 jours de travail par an pour une durée d’exploitation d’une trentaine d’années. Longue vie, donc, au Kostaldea.