Selon le baromètre établi par le réseau coopératif d'agences immobilières ORPI et le Credoc, les Français ont le sentiment d'une "perte d'espérance immobilière" alors que le logement est "le premier poste budgétaire des ménages".
Alors qu'il y a "un consensus des principaux experts pour prévoir une stabilisation ou une hausse modérée de l'immobilier en 2007", après "une hausse forte et continue pendant 10 ans", les Français prévoient "majoritairement une continuation de la hausse" (53%).
Ce sont les "jeunes, les ouvriers et les inactifs" qui sont les plus inquiets", seuls 6% des Français attendent une baisse.
Depuis 1960, le poste logement est celui qui a le plus augmenté dans le budget des ménages, passant d'environ 10% à presque 25% en 2004, au détriment de tous les autres.
Et pourtant, 26% des Français se disent toujours "prêts à investir" dans l'immobilier, même en cas de hausse, et une stagnation des prix pousserait 33% d'attentistes à agir (...) donc relancerait la demande et, mécaniquement, les prix".
L'indice de satisfaction du logement occupé est bon, mais près du tiers des locataires se disent "à l'étroit" et 30% des personnes interrogées disent ne plus pouvoir aujourd'hui s'offrir le logement qu'elles occupent "en raison des hausses de prix".
Globalement, 22% des Français, 42% des 18-34 ans, ont un projet immobilier. Les primo-accédants, de plus en plus nombreux et de plus en plus jeunes, sont très "enclins à bouger".
De plus, 55% des Français ayant acheté un logement il y a moins de cinq ans envisagent d'en acheter un nouveau. Les analystes de ce baromètre y voient une exigence de "parcours résidentiel" que l'on retrouve chez les plus âgés, plus de 60% des quadras qui veulent bouger le feront pour acheter une nouvelle résidence principale.
Cet observatoire est réalisé en partenariat par les 1.400 points de vente ORPI (premier réseau français) et le Credoc (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vies), représentative des "avis de consommateurs de logement de sept grandes villes françaises dont Paris". Pour sa réalisation, 1.026 personnes ont été interrogées par téléphone en janvier et février selon la méthode des quotas.