Exploitants de carrières, collectivités locales, associations de protection de l'environnement et bureaux d'études ont pu prendre connaissance des dernières études scientifiques réalisées par la profession sur la biodiversité dans les sites de gravières, sablières et carrières de roches massives. Menées à l'échelle nationale sous la direction d'un comité scientifique comprenant le muséum d'histoire naturelle, ces études démontrent que les sites d'extraction rhône-alpins et méditerranéens, qu'ils soient exploités ou réaménagés, abritent une faune et une flore particulièrement riches. Ainsi, sur les 35 carrières de roches massives étudiées, 362 espèces animales ont été recensées, dont 164 à forte valeur patrimoniale et dix espèces menacées. Les dix-sept carrières alluvionnaires concernées par l'enquête abritent 48 % des oiseaux nicheurs de France.
Une expérience acquise
Ce colloque a surtout été l'occasion de présenter et de confronter des expériences de terrain, montrant la compatibilité de l'extraction des matériaux et la défense de la biodiversité, comme l'illustrent le site du Puy-Sainte-Réparade (Bouches-du-Rhône) ou encore la zone de protection spéciale des Basses Corbières (Pyrénées-Orientales).
Pour Robert Barbault, directeur du département « écologie et gestion de la biodiversité » du muséum d'histoire naturelle, « les carriers se sont approprié la biodiversité » ; leur « travail les met en position de jouer un rôle important dans les dynamiques d'échanges qui doivent avoir lieu pour progresser sur les objectifs du Grenelle ».