Les commerces parisiens se transforment

Dans la capitale, le nombre de commerces est stable, mais leur affectation change, selon le dernier recensement réalisé en mars-avril 2005 rendu public lundi lors d'une conférence de presse par Lyne Cohen-Solal, adjointe au maire de Paris pour le Commerce et l'Artisanat.

Selon cette enquête de la Banque de données sur le commerce à Paris (BD Com) le nombre des commerces est passé à 61.766 en 2005, chiffre stable par rapport à 2003 avec une légère augmentation de 0,1%, alors qu'il était en diminution de 0,4% de 2000 à 2003.

La plus forte augmentation est celle des supérettes, magasins d'alimentation générale, dont la croissance s'est accélérée de 2003 à 2005 (+ 13,1% par an). "Nous essayons de limiter l'extension des supérettes à Paris" précise Mme Cohen-Solal, soulignant que la municipalité protège les petits commerces et ceux de proximité, les plus fragiles, car l'équilibre et la diversité commerciale "ne peuvent résulter du seul jeu du marché".

Mais la réglementation n'impose pas de déposer une demande d'autorisation à la commission départementale d'équipement commercial lorsque la surface de l'établissment est inférieure à 300 M2. Les petits commerces alimentaires spécialisés demeurent toutefois stables.

Forte augmentation aussi pour les magasins de soins de beauté (+7,3%), les horlogeries bijouteries (+3%) et les agences immobilières (+2,8%). Dans les petits commerces alimentaires les boulangeries pâtisseries ne bougent pas, les boucheries continuent à décroître mais moins fortement et les poissonneries se stabilisent à un niveau bas, de même que les librairies. Ce sont les marchands de journaux et les sex shops qui diminuent le plus.

Depuis 2001, la mairie a crée 6 marchés alimentaires (il y en a 82). Le plan local d'urbanisme (PLU) qui devrait être approuvé définitivement à la fin du premier semestre 2006 devrait renforcer la défense du commerce de proximité et de l'artisanat, la Ville ayant déjà crée quatre espaces commerce et artisanat (XIème et XIIème, XIXème et XXème).

La Ville, par le biais d'une société d'économie mixte qu'elle contrôle, la Semaest, a également racheté par préemption ou rachat à l'amiable, 1.500 m2 de magasins pour freiner le commerce de gros dans six quartiers du centre et de l'est de la capitale (XIe, Ier, IIe, IIIe, XIIe et XXe). Il s'agit à cette échelle d'une première en France.

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