Direction France Routage, à Bussy-Saint-Georges (Seine-et-Marne), où « Le Moniteur » est façonné avant d’être expédié chez les abonnés chaque semaine. Il s’agit ici de visiter l’usine sous un tout nouvel éclairage. « Installés lors de la construction du bâtiment en 1993, nos luminaires étaient devenus vétustes et énergivores, inadaptés à notre production et inconfortables lors de la réalisation des tâches quotidiennes », pose Gisèle Malezieux, secrétaire générale de l’entreprise. Pour éclairer de jour comme de nuit les 50 lignes de production réparties sur 22 000 m², 239 plafonniers de type gamelles sodium étaient toujours utilisés. La hausse du coût de l’énergie a rendu leur remplacement urgent.
Pour mener à bien son projet, France Routage a fait appel à la société Clareo Lighting. L’installation proposée permet de s’adapter aux différents réglages des machines à effectuer par le personnel, souvent mécaniques et de grande précision, mais aussi à l’éclairage naturel apporté par les ouvertures zénithales du bâtiment.
Connexion sans fil à la GTB.
D’avril à juin 2025, alors que l’activité battait son plein, les luminaires ont été remplacés par de nouvelles gamelles led, et 12 autres ont été ajoutés sur l’une des lignes de production qui en était dépourvue. « Chacun d’entre eux est équipé d’une tête de détection, connectée sans fil à la gestion technique du bâtiment (GTB), ce qui permet d’allumer la lampe souhaitée, soit à distance, soit lors du passage de l’ouvrier », explique Léo Perez, référent audit énergétique chez Clareo Lighting. Autre point clé, les lampes, d’une efficacité de 200 lm/W (elles consomment 200 W pour produire 40 000 lm), s’adaptent à la lumière naturelle diffusée par les lanterneaux. Autonome, chaque luminaire réagit ainsi selon les besoins de son emplacement et la programmation préalable réalisée par Clareo. Tous peuvent être modulés selon la réalité des lux ressentis. Ainsi, si la règle prédéfinie est d’apporter 500 lux au niveau du poste de travail, le système tient compte des apports naturels pour n’ajouter que la puissance complémentaire, ce qui évite les surconsommations.
Cette solution a immédiatement généré des économies, puisque jusqu’alors, les luminaires restaient tous allumés en permanence même si une petite partie des lignes de production fonctionnait. La consommation estimée devrait passer de 526 000 kW à 107 550 kW par an, soit une économie de 80 %. Ce sont aussi 42 t de CO qui ne seront pas rejetées dans l’atmosphère, là où les points lumineux d’antan en émettaient 52,6 t. Des bons résultats qui n’impactent pas le confort des travailleurs, au contraire, puisque le niveau d’éclairage, qui ne dépassait pas les 300 lux, peut désormais atteindre 700 lux lors de tâches nécessitant un éclairage renforcé.
A l’issue des travaux, dont le budget s’est élevé à 89 400 euros HT - subventionné à hauteur de 12 000 euros par les certificats d’économie d’énergie - les collaborateurs ont déjà indiqué qu’ils avaient « redécouvert la couleur des revues qu’ils préparent » A commencer par le rouge du « Moniteur ».
