La technologie de béton sans ciment mise au point par CarbiCrete constitue une innovation de rupture. Le ciment y est intégralement remplacé par des sous-produits industriels tels que les laitiers d’aciérie. Ceux-ci, en réagissant avec du CO2 et en le séquestrant, assurent le durcissement du matériau. Ce nouveau béton cumule ainsi la formulation sans ciment et le stockage de carbone.
Un déploiement industriel prometteur
La première ligne de production de blocs béton issus de ce processus, qui ouvrira début 2026 dans les Hauts-de-France, permettra à Point.P d’en produire 20 000 tonnes dès la première année. En 2027, la capacité sera portée à 40 000 tonnes. Ce déploiement industriel en France fait suite à une phase pilote menée au Québec depuis 2023, qui a démontré tant la robustesse de la technologie que sa viabilité économique. La société CarbiCrete envisage cette entrée sur le marché français comme un moment charnière. « Cette avancée ouvre la voie à une adoption plus large de notre technologie en Europe et au-delà », indique son PDG Jacob Homiller.
Empreinte carbone réduite de 60 %
Les premières évaluations du produit annoncent une empreinte carbone inférieure d’environ 60 % par rapport aux blocs béton standards. Les données seront précisées par une FDES prévue début 2026. Le directeur général de Point.P Nicolas Godet considère que ce lancement industriel marque une étape clé vers la construction décarbonée. « Avec notre partenaire CarbiCrete, nous démontrons que le bloc béton sobre en carbone n’est plus un concept de laboratoire mais une solution tangible, fiable et prometteuse. Et ceci sans changer le geste de l’artisan ».