L'audit commandé par les pouvoirs publics sur les projets d'infrastructures devrait être dévoilé début janvier 2003. Une liste, un chiffrage et un calendrier prévisionnel seront disponibles.
En attendant, les exécutifs régionaux se mobilisent sur le volet TGV. Objectif commun: que "leur" projet de ligne à grande vitesse (LGV) intègre le haut du classement. En effet, seuls les projets qui seront décrétés prioritaires auront une chance d'obtenir un début de concrétisation dans la décennie en cours.
C'est pourquoi Josselin de Rohan, président du conseil régional de Bretagne et de Jean-Luc Harousseau, président du conseil régional des Pays de la Loire, ont annoncé, le 5 décembre, la création d'une structure commune baptisée: "Coordination interrégionale TGV Bretagne-Pays de la Loire". Objectif : placer Brest et Quimper à trois heures de Paris et rapprocher l'Ouest de la France des grands courants d'échanges européens.
C'est avec les mêmes arguments (Paris-Bordeaux en 2h10; refus de marginaliser les régions de la façade atlantique) que les élus d'Aquitaine, qui contestent l'hypothèse d'un TGV Sud Atlantique, prévu à la fois pour l'horizon 2012 et en s'achevant en "cul de sac", ont réalisé l'union sacrée. Alain Juppé, député maire de Bordeaux et président de la CUB (communauté urbaine) tout comme Alain Rousset, président de la région Aquitaine, militent désormais pour une réalisation de leur TGV "immédiatement après le TGV–Est".
J-M.G.
Retrouvez l'intégralité du dossier "Les régions font le forcing pour avoir leur TGV", illustré par une carte exclusive, dans le numéro 5170 du Moniteur en date du 27 décembre 2002.