Les copropriétés sont une cible importante et spécifique de la politique de rénovation. Importante parce qu'en France on en dénombre environ 740 000 qui comprennent plus de 9,7 millions de logements, soit près d’un tiers du parc résidentiel. Et spécifique parce que la mécanique et la dynamique des travaux de rénovation en copropriétés obéissent à des problématiques très différentes du parc de maisons individuelles : information et sensibilisation des copropriétaires, règles de décisions, type et montant de travaux, etc.
La nouvelle priorité donnée à la rénovation énergétique des copropriétés doit donc mobiliser les professionnels. C’est le sens du protocole signé le 16 mars par Emmanuelle Wargon, ministre du Logement, Jean-Marc Torrollion, président de la Fnaim, Danielle Dubrac, présidente de l’UNIS et Jean-Michel Camizon, président de Plurience, pour d’accompagner 50 000 copropriétés dans leur rénovation énergétique.
Les trois organisations s’engagent à faire voter et lancer la rénovation énergétique de ces copropriétés dans les trois prochaines années.
Pour ce faire, elles poursuivront leurs actions de sensibilisation, communication et formation à l’égard de leurs membres, de manière à tendre vers un objectif de formation de la totalité des syndics de copropriété. Des actions de repérage et de ciblage des copropriétés les plus énergivores seront également encouragées pour favoriser la rénovation des immeubles les plus consommateurs d’énergie.
Plan pluriannuel de travaux
De son côté, le gouvernement s’engage à mettre en place "les aides adéquates et le soutien aux outils favorisant la décision de rénovation en copropriété".
Pour simplifier le parcours de rénovation énergétique en copropriété, le gouvernement soutient par exemple dans le projet de loi "Climat et Résilience" la mise en place d’un plan pluriannuel de travaux systématisé qui doit permettreaux copropriétaires d’anticiper les besoins de rénovation de la copropriété en éclairant sur la qualité du bâti de l’immeuble et les travaux à entreprendre de manière prioritaire, travaux énergétiques compris. Cette mesure permet également de favoriser, sans attendre, la rénovation énergétique des logements en copropriété.
Depuis le 1er mars et jusqu’à fin avril, une campagne de communication valorisant MaPrimeRénov’ Copropriétés se déploie d'ailleurs auprès du grand public, des conseils syndicaux et des syndics. En écho à cette campagne, les organisations professionnelles signataires du protocole d’engagement ont d’ores et déjà lancé des actions pédagogiques sur cette nouvelle aide à l’attention de leurs adhérents.
Le protocole est signé pour une durée de trois avec des points d’étapes réguliers qui permettront d’ajuster les actions des pouvoirs publics et organisations professionnelles.