Les tribulations d’une Cité de la musique à Rio

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Plus de dix ans de gestation houleuse pour le grand œuvre de Christian de Portzamparc au Brésil. Commande exceptionnelle, programme pléthorique et chantier pharaonique…

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C’est en 2002, depuis un hélicoptère, qu’à l’invitation de Cesar Maia, alors maire de Rio, Christian de Portzamparc découvre le site où il se voit confier l’édification d’une « Cidade da Musica ». Une commande directe rendue possible par l’expertise de l’architecte sur les salles de concerts (Cité de la musique de Paris, Philharmonie de Luxembourg…). Site, programme, chantier, structure... tout, ici, sera marqué du sceau de l’exceptionnel.

Le décor ? Barra da Tijuca, entre mer et montagne, un quartier satellite de Rio gagné sur la mangrove. Le site ? Le cœur d’un nœud routier, à la croisée des deux axes majeurs dessinés par l’urbaniste Lúcio Costa (1902-1998) il y a près de quarante ans. Le programme ? Pléthorique : une salle symphonique (1 800 places) transformable en opéra, avec dessous de scène, fosse d’orchestre, etc. Mais aussi une salle de musique de chambre et une autre d’électroacoustique, des locaux de répétition, trois cinémas, une médiathèque, un conservatoire, le siège de l’orchestre symphonique du Brésil, etc. « L’idée était d’être dans le site et de donner le bâtiment à voir de loin. J’ai repensé à ma proposition pour le concours du musée national de Corée, à Séoul, en 1995 : le bâtiment flottait sur le parc de la ville », explique Christian de Portzamparc. Après d’innombrables esquisses préparatoires et autant de maquettes, le projet se cristallise en deux immenses plans horizontaux de béton entre lesquels prend place le programme, un belvédère perché au-dessus d’un jardin d’eau fraîche et d’ombre. Et pour obvier à une architecture sur pilotis, les voiles courbes des coques, partie intégrante de la structure, surgissent du sol. Le béton précontraint, spécialité des grandes entreprises brésiliennes, fera ici merveille. La réalisation du vaste vaisseau blanc aura mobilisé 3 000 ouvriers par jour aux heures les plus intenses, ainsi que tous les échafaudages du pays ! Commencé en 2003, arrêté pendant plus d’un an, le chantier pharaonique reprend en 2004. « Inaugurée » à la hâte en 2008, la Cité ne sera véritablement achevée qu’en 2013, après plus de dix ans de gestation…

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