Projeter la ville durable à l’horizon 2030. Tel est le programme, baptisé Phosphore, lancé en 2007 par le constructeur Eiffage à la suite d’un constat : avec la multiplication des partenariats public-privé (PPP), les opérateurs doivent gérer l’exploitation des projets sur des décennies. La troisième version de ce « laboratoire de recherche en développement urbain durable » propose une vision de la ville construite sur un référentiel déposé : la Haute qualité de vie, HQVie (voir schéma). L’extension de la célèbre Haute qualité environnementale (HQE) ? « A la différence de la HQE, la HQVie prend en charge l’ensemble du développement durable », répond Maxime Pain, chargé de mission environnement à la direction du développement durable d’Eiffage. Née d’un benchmark des référentiels internationaux, la HQVie repose sur trois axes. D’abord des principes, les valeurs que le constructeur veut promouvoir : génie du territoire, mobilités, bien-être… Ensuite des champs d’analyse thématiques pour leur donner corps. Enfin, les échelles urbaines. « Ce référentiel nous oblige à poser les bonnes questions. Il s’applique à tous nos projets », poursuit Maxime Pain. Après une modélisation de deux ans sur le quartier d’Arenc (170 ha) à Marseille, l’opérateur a lancé en 2010 une nouvelle réflexion à Strasbourg : sans donner lieu à des aménagements, ces modélisations permettent de nourrir le débat prospectif sur la ville durable.
