Plusieurs milliers de victimes de l'amiante, 4.000 selon les organisateurs, ont défilé samedi à Paris, dans le silence, pour réclamer un "procès pénal de l'amiante", qui provoque 3.000 décès par an.
"Amiante: les empoisonneurs doivent être jugés", pouvait-on lire sur la banderole de tête du cortège silencieux, parfois ému jusqu'aux larmes.
Les cancers liés à l'amiante, un matériau isolant utilisé massivement dans l'industrie et le bâtiment pendant des décennies avant son interdiction en 1996, causent quelque 3.000 décès par an en France et pourraient faire de 50.000 à 100.000 victimes d'ici 2030, selon les experts.
Répondant à l'appel de l'Association nationale de défense des victimes de l'amiante (Andeva), les manifestants sont partis de la place Saint-Augustin pour manifester jusqu'au ministère de la Justice, place Vendôme (1er), où une délégation devait être reçue.
Ils dénoncent "la lenteur" des instructions pénales et réclament "plus de moyens" pour les magistrats des pôles judiciaires de santé publique chargés d'instruire leurs dossiers.