L'évolution de la population des villes de 20 000 à 100 000 habitants constitue un atout majeur. La croissance globale, certes faible (+ 0,02 % par an de 1990 à 1999) est soutenue par un taux de natalité supérieur à la moyenne nationale : 67 % des 166 villes moyennes présentent un solde naturel très positif. « Cela doit être conforté par une dynamique économique fidélisant les actifs pour créer le cycle vertueux de la croissance », souligne Bruno Bourg-Broc, président de la Fédération des maires des villes moyennes (FMVM).
Présence des artisans et chefs d'entreprises
L'atlas (*) fait apparaître un triangle de croissance dans le sud de la France (Gap, Istres, Cagnes-sur-mer), auquel s'ajoutent quatre villes : Valenciennes, Hagueneau, Vannes et La Roche-sur-Yon. Mais il montre aussi que 7,5 % des villes moyennes cumulent un solde naturel et migratoire ainsi qu'une variation globale de population négatifs.
« Le chemin du développement des villes moyennes reste difficile » soulignent les auteurs de l'atlas. Le taux d'activité (72,5 %) est légèrement inférieur à la moyenne nationale (73,1 %), mais surtout, la part des commerçants, artisans et chefs d'entreprise est préoccupante (5,7 % contre 6,3 % au niveau national). Le littoral méditerranéen (hormis Istres) tire bien son épingle du jeu et il en va de même, à l'ouest, de Biarritz, Concarneau, Saint-Malo et Saumur.
A l'opposé, 92 villes moyennes situées dans la moitié nord ont des valeurs inférieures, parmi lesquelles Evreux (2,8 %), Le Grand-Quevilly ou Creil (2,9 %). La proportion de cette catégorie socioprofessionnelle a chuté, entre 1990 et 1999, dans presque toutes les villes moyennes, de 1 point environ (-3,6 points à Béthune), sauf à Narbonne qui fait partie des villes les plus attractives pour les créateurs d'entreprise.
(*) Atlas réalisé par le Groupe d'études et de réflexion interrégionale (GERI), disponible à la FMVM, 42, bd Raspail, 75007, Paris ; tél. : 01.45.44.99.61 ; fmvm@villesmoyennes.asso.fr ; prix : 50 euros.