Linky : la ministre de l'Ecologie doit arrêter les solutions d'information du consommateur

Pas de consensus mais une « large majorité » de participants au groupe de travail sur les compteurs électriques communicants s'accordent sur plusieurs points à l'issue des travaux lancés mi-novembre 2012 par la ministre de l'Energie. Quatre points sont relatés dans le document de concertation du groupe de travail que s'est procuré Enerpresse, document qui sera examiné mercredi 27 février par la ministre de l'Ecologie Delphine Batho.

Ces points d'accord sont relatifs aux « avantages concrets » de Linky pour le consommateur (facturation sur données réelles et information mensuelle ; ce qui ne veut pas encore dire facturation mensuelle !) ; à la nécessité de proposer une solution d'information « à chaque consommateur à l'occasion de la pose du compteur et sans facturation additionnelle » ; à la nécessité « de mise en oeuvre de dispositifs complémentaires à un socle de base, notamment d'effacement » ; et enfin à l'installation d'un comité de suivi du déploiement du système de comptage sous l'égide des pouvoirs publics. Il reste que le groupe de travail sollicite plusieurs arbitrages de la part de la ministre de l'Energie qui portent tous sur « les conditions d'accès et de mise en oeuvre des solutions d'information des consommateurs ». Le premier concerne les modalités d'un déploiement d'un émetteur radio associé au compteur Linky.

« Cet émetteur nécessitera un investissement supplémentaire dont le montant dépendra des modalités de déploiement qui seront retenues (systématique ou seulement à la demande du consommateur) », indique le document de concertation. Il en va de même pour les solutions alternatives (affichage déporté dans un lieu de vie, via l'émetteur radio) qui seront proposées en plus de la solution de base (site Internet) dont « le coût (...) pour la collectivité » devra être évalué ainsi que leur faisabilité technique. La mise en place de ces solutions peut avoir des implications sur les conditions de déploiement du compteur notamment sur « la maîtrise des coûts et des temps de pose ». Finalement, le troisième arbitrage demandé par le groupe de travail vise à savoir qui va payer la mise en place de ces solutions d'information du consommateur (à la fois les solutions de base et alternatives). « Elles peuvent être portées soit par les gestionnaires de réseau (et donc elles seraient financées au travers du Turpe), soit par les fournisseurs ou des prestataires de service, qui les financeraient dans ce cas en propre ». Un cofinancement pourrait également être apporté « au travers de politiques publiques au niveau local, par exemple en matière de maîtrise de la demande d'énergie », souligne le texte. Quoiqu'il en soit, la majorité des participants estime que ce projet « doit être concrétisé et ne pas être reporté de nouveau ». Un calendrier est précisé dans le document de concertation qui fixe à d'ici « la fin mai 2013 » le lancement des premiers appels d'offres par ERDF.

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