Malgré les bonnes performances de la maison individuelle, la construction de logements neufs aura été décevante en 1996 : avec 273 800 logements mis en chantier sur l'année, le recul est de 4,2 % par rapport à 1995, en raison de la chute du collectif ( - 12,4 %) explicable en grande partie par la crise des HLM. Pour la deuxième année consécutive, la construction de logements individuels dépasse largement celle de logements collectifs, ainsi que le montrent les dernières statistiques de la DAEI (direction des affaires économiques et internationales du ministère de l'Equipement et du Logement). On peut attribuer cette situation au prêt à taux zéro qui a fait ses plus beaux scores dans l'individuel en province. Ceci expliquant cela, il est d'ailleurs frappant, géographiquement, de voir les mauvaises performances de l'Ile-de-France, où l'on assiste à une chute de 16 % en un an des mises en chantier !
Néanmoins, les perspectives sont plutôt moins mauvaises, au vu des autorisations de construire : globalement, elles n'ont reculé que de 1,6 % en 1996. Mais, fait encourageant, elles sont en hausse de 5,3 % au cours des trois derniers mois, sous l'effet d'un bond de 23,2 % des autorisations de construire de maisons individuelles. Le logement collectif reste toutefois encore en retrait de plus de 10 % sur le trimestre.
Pur reflet de l'activité économique du pays, la situation n'aura été guère florissante dans le non-résidentiel, avec des mises en chantier en baisse de 1,3 % sur un an et en recul de 1,7 % au dernier trimestre. Quelques postes tirent leur épingle du jeu : les bâtiments agricoles ( + 5,9 % sur un an), l'industrie ( + 11,4 %), les transports, postes et télécoms ( + 34,1 %), un petit secteur toutefois.
Contrairement au logement, les inquiétudes grandissent au vu des autorisations de construire qui ont régressé de 8 % en 1996 et de 7,9 % au dernier trimestre. Sur un an, tous les postes sans exception sont en négatif. Pourtant, ce n'est plus tout à fait le cas dans l'évolution trimestrielle : l'énergie et les équipements urbains redressent la tête ainsi que la culture-loisirs et... les bureaux ( + 21,1 %).
GRAPHIQUE: LA SUPREMATIE DE L'INDIVIDUEL (LOGEMENTS MIS EN CHANTIER EN 1994,1995,1996 EN INDIVIDUEL ET EN COLLECTIF) Trois ans de baisse de la construction : la reprise de la maison individuelle n'a pas compensé la chute du collectif. (Source : DAEI)
TABLEAU: NON-RESIDENTIEL : CLIGNOTANTS ALLUMES (en millier de m2 par type de bâtiment pour 1994 ,1995 et 1996. La croissance de trois secteurs n'aura pas compensé la baisse de neuf autres.(Source DAEI)
