La SIEMP, société de HLM chargée de deux missions essentielles du programme Delanoë - lutter contre l'insalubrité, mobiliser les logements vacants - s'est engagée dans plus de 400 chantiers, vient d'indiquer Jean-Yves Mano, à la veille d'en quitter la présidence.
L'adjoint PS au logement a dressé un bilan de l'action de cette société d'économie mixte dont la Ville de Paris détient 54,16%, à la veille d'un conseil d'administration au cours duquel il cédera au Vert René Dutrey le fauteuil qu'il occupait provisoirement.
Le sénateur Mano avait remplacé à l'été 2002 un autre Vert, Jean-François Blet, limogé pour cause de management. La nomination de René Dutrey marque la fin d'une crise qui avait tendu les rapports au sein de la majorité parisienne.
D'une taille modeste - 220 salariés, 8.500 logements sociaux gérés à Paris et en banlieue - la SIEMP, dont le directeur est un professionnel reconnu, Yves Laffoucrière, s'est vu confier une tâche immense : l'éradication de l'habitat insalubre dans Paris, ce qui suppose de complexes relogements provisoires.
En 2006, ont promis Jean-Yves Mano et Yves Laffoucrière, toutes les parcelles auront fait l'objet d'un diagnostic. 223 enquêtes sociales ont déjà été effectuées. 18 immeubles à risque de saturnisme seront traités cet été.
L'autre mission - convaincre des propriétaires privés de louer leurs logements vacants - balbutie encore. Mais cette démarche très nouvelle avance, et la SIEMP espère intégrer 150 de ces logements au parc social.
La SIEMP a aussi mis sur pied une commission d'atttribution de logements et un jury d'architecture.
René Dutrey a souhaité pour sa part faire de la SIEMP une SEM écologique qui appliquera, aux chantiers sociaux, la haute qualité environnementale.