La commune de Sully-sur-Loire (Loiret) a confié à l'agence parisienne M'Cub, implantée également à Tours (Indre-et-Loire), la reconstruction de l'école primaire Jean-Marie-Blanchard, devenue obsolète. Sur une parcelle située à proximité de l'ancien établissement, la nouvelle école et ses sept classes (3,5 M€ HT) vont se déployer de plain-pied sur 1 370 m2 , en « U », avec les CM1 et CM2 d'un côté, les sections primaire et élémentaire de l'autre, et l'entrée et les locaux communs au milieu. Les cycles 2 et 3 seront séparés par une cour oasis, et les terrains de sport positionnés à la périphérie du site.
La volumétrie de l'école, simple et épurée, sera évolutive puisqu'il sera possible, si nécessaire, de construire deux nouvelles classes dans le prolongement du bâtiment existant. Les murs de façade sont constitués d'une structure préfabriquée en caissons bois remplis de bottes de paille, d'une épaisseur de 22 cm, renforcés par d'autres isolants, fibre de bois et laine de roche. L'ensemble de ces éléments est assemblé en atelier pour gagner du temps sur la construction de l'équipement. Le calendrier est en effet très contraint, avec un an de travaux seulement, et une livraison prévue pour la rentrée prochaine.
Etanchéité à l'air maximale
Les salles sont cloisonnées par des voiles de béton qui ont également été préfabriqués. A l'extérieur, les murs sont revêtus d'un bardage bois prégrisé pour anticiper le vieillissement du matériau de manière homogène. M'Cub a particulièrement soigné l'enveloppe du bâtiment, « très performante » pour réaliser une école qui soit le plus étanche à l'air possible. « Nous voulions un bâtiment qui nécessite très peu de chauffage et pas de climatisation », précise l'architecte Mathieu Le Cadre.
L'école est dépourvue de radiateurs mais équipée d'une centrale de traitement d'air double flux à récupération de chaleur qui permet aussi de réguler la température. En cas de pic de froid, des batteries d'appoint assurent un chauffage de l'air soufflé jusqu'à atteindre la température de consigne des locaux. Le tout est piloté par une régulation centralisée pour optimiser la consommation.
