Le Pôle européen de développement (PED) de Longwy, en Meurthe-et-Moselle, a franchi une étape historique attendue depuis plusieurs années, à l'occasion du comité interministériel d'aménagement et de développement du territoire (CIADT) qui s'est tenu le 18 mai.
Le comité interministériel a en effet défini les conditions dans lesquelles l'Etat passe le relais au district de Longwy pour la gestion du Pôle européen de développement.
Dès la fin de l'aménagement de la ZAC du parc international d'activités, l'établissement public de la métropole lorraine (EPML) transférera gratuitement au district l'ensemble des éléments du patrimoine de la zone, qui est constitué notamment des terrains, de voiries et d'équipements publics.
Le comité interministériel attribue en outre une dotation de 4,9 millions de francs (747 000 euros) à la nouvelle agence d'urbanisme de Longwy, dans le cadre du volet « après mine » du contrat de Plan. Le bassin longovicien bénéficiera de la mise en place d'un contrat territorial spécifique, doté d'ores et déjà par l'Etat d'une enveloppe de 34,7 millions de francs (5,3 millions d'euros). Par ailleurs, l'Etat maintient son soutien en matière de réindustrialisation et de prospection d'entreprises.
Le comité interministériel a en outre annoncé que la Lorraine recevrait 425 millions de francs (64,8 millions d'euros) dans le cadre des avenants « tempête » du contrat de Plan, dont 370 millions consacrés à la restauration du patrimoine forestier.
Dans le cadre de son volet « délocalisations d'emplois publics », le comité interministériel a également confirmé l'installation, à Nancy, du laboratoire d'hydrologie de l'Agence française de sécurité sanitaire, et la création, à Metz, d'un pôle technique sur les dégâts miniers, mis à disposition des directions régionales de l'industrie, de la recherche et de l'environnement.
Ce pôle se place dans la continuité de l'action du Geoderis, une structure créée en 1999 pour apporter un appui à la Drire Lorraine après les affaissements miniers apparus dans le bassin ferrifère. Composée alors de six personnes, la structure voit ses effectifs passer à dix personnes. En 2001, cinq postes supplémentaires seront créés pour intervenir dans des régions minières autres que la Lorraine.
Enfin, le comité ne s'est pas prononcé sur le dossier de l'A32. Bernadette Malgorn, préfet de région, confirme toutefois « son souhait de réaliser les premières empreintes au cas où ». La représentante de l'Etat prévoit de nouvelles concertations avec les différentes agglomérations du sillon mosellan.
La Lorraine recevra 370 millions de francs pour restaurer son patrimoine forestier dans le cadre des avenants « tempête » du contrat de Plan