Mention au prix de l'Equerre d'argent 2012 : groupe scolaire Lucie-Aubrac, à Nanterre (Hauts-de-Seine)

Le groupe scolaire Lucie-Aubrac, à Nanterre (Hauts-de-Seine), réalisé par Dietmar Feichtinger Architectes pour la Ville de Nanterre, a été distingué le 26 novembre par une mention au prix d’architecture de l’Equerre d’argent 2012. Encerclé par des immeubles et des infrastructures de transport, le bâtiment réussit pourtant à offrir aux enfants un cadre d’enseignement et de jeu abrité et serein.

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Le groupe scolaire Lucie-Aubrac, à Toulouse

Non loin de la gare du RER A Nanterre-Université, dans le quartier des Provinces-Françaises, un petit volume émerge entre deux barres de logements de l’allée de Bourgogne. Il signale l’entrée du groupe scolaire Lucie-Aubrac, inauguré le 11 février. Depuis la rue, l’ampleur de cet établissement (six classes de maternelle et neuf classes élémentaires) reste insoupçonnable, car il est implanté sur un terrain enclavé de toutes parts : des immeubles de logements au nord et à l’ouest, un bâtiment tertiaire au sud, et une route départementale très passante en surplomb à l’est. « Cet environnement urbain difficile a dicté la forme du groupe scolaire dans le site », souligne l’architecte, Dietmar Feichtinger. Les écoles s’ouvrent en cœur de parcelle vers les deux cours de récréation, reléguant en périphérie les couloirs de circulation. « Les bâtiments forment une barrière visuelle et acoustique pour que les enfants évoluent dans une ambiance tranquille, indique Katja Pargger, architecte chef de projet, du concours à la livraison en 2012. De plus, une partie de la structure en béton est désolidarisée du reste de la construction et repose sur des appuis qui amortissent les vibrations provenant du tunnel du RER. » Les façades renforcent ce dispositif : elles se décomposent en un voile de béton coulé en place (20 cm), une isolation en laine minérale (15 cm), une lame d’air, une membrane pare-pluie et un bardage préfabriqué en bois. Ce dernier a été réalisé à partir de lattes (section : 8 × 5 cm) en mélèze coupées en deux suivant une ligne oblique. Les tasseaux résultants disposent de quatre tranches irrégulières qui, fixés aléatoirement, apportent un léger relief à la façade.

Contraste avec le contexte bâti

Ce bardage habille de manière uniforme tous les éléments du programme : l’école maternelle et l’école élémentaire, mais aussi l’espace dédié à la restauration (au centre du terrain), le centre de loisirs (à l’ouest) et la salle de sports (au sud). « Grâce au bois, l’équipement public contraste avec le contexte bâti et manifeste sa présence côté rue », ajoute Dietmar Feichtinger. Sa présence sur l’espace public est également marquée par le porte-à-faux de 8,50 de longueur, à structure acier, qui protège l’entrée et la sortie des écoliers. A son extrémité, une baie vitrée au format panoramique permet aux parents d’assister depuis la rue à l’atelier théâtre de leurs enfants, comme sur une scène.

Article paru dans « Le Moniteur », n°5651 du 16/03/2012, pp. 24-26.

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