Metz L'Opac veut économiser 190 millions de francs en cinq ans

- Le budget d'investissement se maintient à 100 millions de francs. - L'activité promotion est suspendue, et l'aménagement ralenti.

« Le plan de redressement n'affectera ni la qualité du service ni nos investissements. » Nathalie Griesbeck, président de l'Opac de Metz, a pris cet engagement le 31 janvier, à l'issue du conseil d'administration de l'Office qui a approuvé à une large majorité un plan de redressement sur cinq ans.

Le non-renouvellement des 30 salariés (sur 270) qui partiront en retraite durant cette période générera une économie de 35 millions de francs, auxquels s'ajoutent 25 millions sur les frais de gestion courants (dont la communication, réduite à néant).

A l'issue de huit mois de négociations avec la Caisse d'épargne de Lorraine nord et la Caisse des dépôts et consignations, le directeur général Philippe Cousin a obtenu de nouvelles conditions de taux et de durée pour le remboursement des prêts contractés à la fin des années de grosse inflation. Soit une réduction de charges égale à 50 millions de francs.

A ces économies internes de 110 millions de francs s'ajoutent 80 millions d'aides externes, accordées pour moitié par la ville de Metz et pour moitié par la Caisse de garantie du logement social.

Les discussions avec cette dernière se sont révélées particulièrement délicates : « D'un côté, l'Etat n'a pas tout à fait oublié ses responsabilités en matière de politique du logement. De l'autre, il se montre embarrassé à nous accorder son aide, compte tenu de la situation financière dégradée de nombreux autres organismes qui appelleront également au secours dans les mois à venir », analyse Nathalie Griesbeck. Même s'ils entraînent la fin de ses activités de promotion et la marginalisation de ses compétences d'aménageur, les efforts de gestion ne privent pas l'Opac de toute autre perspective : le budget d'investissements de 1997 se maintient à un niveau proche de 100 millions de francs, dont 75 millions destinés à la construction de 150 logements neufs. Le principal défi des années à venir se situe davantage sur le terrain de la qualité des services que de la quantité de l'offre : « Nous n'allons plus inventer en construisant, mais en gérant mieux », annonce Philippe Cousin. Une démarche participative, lancée en 1996, devrait apporter les premiers résultats concrets de cette stratégie dans les six prochains mois.

PHOTO : A Metz, 29 logements rue du Champé. L'Opac consacrera 75 millions à la construction de 150 logements neufs.

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