Morning remet le coworking au travail

Bureaux -

En complément de ses propres espaces partagés, le spécialiste propose aussi l'aménagement de locaux tertiaires sur mesure.

 

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Dans la capitale et sa petite couronne, l’entreprise gère 7 000 postes de travail sur une vingtaine de centres (ici, celui de République, rue Dieu, à Paris, Xe).

Début 2021, Morning Coworking, récemment rebaptisé Morning, ouvrira un espace de bureaux partagés de 6 000 m2 place de la Concorde, à Paris (VIIIe ), au sein du prestigieux Hôtel de la Marine. Tout un symbole pour ce spécialiste français du coworking, qui a lancé son premier site à Neuilly (Hauts-de-Seine) en 2014 et qui gère aujourd'hui 7 000 postes de travail sur une vingtaine de centres dans la capitale et sa petite couronne. Pour se faire une place sur ce marché prometteur mais très concurrentiel, l'enseigne et ses 130 salariés s'appuient sur une identité et des valeurs fortes. Face au géant américain WeWork, Morning se définit comme un « artisan du coworking » cultivant « simplicité », « chaleur » et « souplesse ».

Outre la location de postes de travail individuels au sein d'espaces partagés, l'entreprise s'est récemment spécialisée dans l'aménagement de bureaux sur mesure. « Nous avons ouvert, à Bagnolet (Seine-Saint-Denis), un atelier de fabrication et d'écoconception de mobilier fonctionnel, qui emploie aujourd'hui cinq personnes », détaille Clément Alteresco, président fondateur de la marque. En parallèle, le spécialiste a internalisé l'activité « travaux » et recruté dans la foulée vingt salariés à temps plein (électriciens, chefs de chantier, architectes d'intérieur, ingénieurs… ). « Cela permet d'aller vite et de répondre au plus juste aux besoins des clients. » L'entreprise peut intervenir au sein de ses propres espaces, comme elle l'a fait pour la start-up Too Good to Go, qui loue 1 600 m² de bureaux rue Duhesme, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, ou directement chez le client. L'occasion s'est récemment présentée pour Crédit agricole, qui lui a confié la réalisation de son Lab', et pour Nestlé France, qui lui a demandé de gérer un espace de coworking au sein de son nouveau siège social à Balard, dans le XVe arrondissement de la capitale.

« Le télétravail, ce n'est pas à la maison. Demain, il faut que les gens puissent bénéficier d'espaces adaptés. » Clément Alteresco , président fondateur de Morning

Une alternative. Autour de son nouveau slogan « Demain ? On y travaille », Morning veut proposer aux entreprises une offre alternative entre le « home office » et le bureau classique. « Le télétravail, ce n'est pas à la maison. Demain, il faut que les gens puissent bénéficier d'espaces adaptés, insiste Clément Alteresco. Le coworking, qui représente 2 % des espaces de bureau aujourd'hui, devrait peser 15 à 20 % dans dix ans. » Malgré ces prévisions, la crise du Covid-19 a mis un coup d'arrêt à la croissance de Morning. « Notre chiffre d'affaires n'atteindra pas les 40 M€ prévus en 2020. Il restera stable, à 30 M€ », confie Clément Alteresco. Quant aux projets de développement en régions, ils sont pour l'instant en stand-by. Pour passer cette période de turbulences, la société continuera de s'appuyer sur le groupe immobilier Nexity, qui a pris en janvier 2019 une participation de 54 % au capital du groupe Bureau à partager (BAP), maison mère de l'enseigne. « Dans cette période de crise, avoir un partenaire solide nous apporte beaucoup de sérénité », reconnaît le président fondateur.

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