Le passif, connu en Europe depuis 25 ans, a fait son apparition il y a environ 10 ans aux USA avec la construction de la BioHaus sur les rives du lac Turtle River dans le Minnesota. Bill de Blasio, le maire de New York, a annoncé au printemps dernier qu'il souhaitait prendre appui sur le standard passif pour atteindre son objectif ambitieux : une réduction à hauteur de 80% de CO2 d'ici à 2050. Arrivant à point nommé dans ce contexte, la plus haute tour passive du monde s'élèvera en 2017 au sein du campus de Cornell Tech sur l'île Roosevelt. Elle logera 2 000 personnes sur 185 000 m². Pour répondre au standard de la Passivhaus Institut de Darmstadt, elle consommera de 60 à 70% de moins d'énergie que les gratte-ciel conventionnels. Elle dépassera de 6 étages l'actuelle plus haute tour passive : RHW.2 à Vienne en Autriche. Handel Architects est responsable de la conception de cette tour qui offrira toute l'année un confort climatique maximum sans chauffage actif ni système de refroidissement. Afin de répondre aux contraintes financières des logements étudiants, les architectes ont choisi pour la façade un système de panneaux métalliques préfabriqués avec des fenêtres à triple vitrage posées en usine. Le reste du campus, qui sortira de terre dans les 20 prochaines années pour environ 2 milliards de dollars sera tout aussi écologiquement novateur.
Sources : "World’s Tallest Passive House Breaks Ground on Roosevelt Island" - New York Times - 12/06/2015 - Article en anglais
"Le passif à la conquête de l’Amérique du Nord" - Maison passive - 17/07/2015 - Article en français
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