Les contraintes budgétaires qui pèsent actuellement sur les collectivités territoriales obligent la Métropole Nice Côte d’Azur, maître d’ouvrage, à revoir le planning de réalisation de la ligne 2 du tramway, prévue sur plus de 11 km d’est en ouest. Si le génie civil du tunnel de 3,5 km en partie Est du tracé devrait être bien réalisé dans son intégralité, seulement deux stations souterraines -permettant une connexion de la ligne 2 à la ligne 1 au niveau de l’avenue Jean Médecin- sur quatre seront mises en service dans un premier temps ; une solution qui va permettre à la Métropole « d’économiser » 92 millions d’euros sur le financement d’un projet de 650 millions d’euros HT. « Notre calendrier est le suivant : premiers travaux à l’automne 2013, creusement du tunnel et réalisation des deux stations souterraines fin 2014-début 2015, chantier de surface courant 2015, mise en service de ce premier tronçon en 2017 puis poursuite du projet les années suivantes » précise Christian Estrosi, le président de la Métropole Nice Côte d’Azur.
Les discussions sont actuellement en cours avec les quatre groupements (2 français et 2 italiens) qui seront chargés du génie civil du tunnel et la remise des offres finales est prévue courant de l’été. Le financement de l’opération prévoit 150 millions d’euros tirés de subventions, 250 millions d’euros de prêts auprès de la CDC et un recours à l’emprunt auprès des banques pour les 250 millions d’euros restants.
Des recours au tribunal administratif
Le resserrement du budget n’est pas la seule difficulté à laquelle est confrontée cette future ligne de tram. Après le rejet de quatre recours gracieux sur la DUP, c’est au tour du tribunal administratif de Nice de se prononcer le 11 juin prochain sur les recours déposés par le « Collectif pour une autre ligne 2 du tramway », rassemblement d’opposants politiques (de droite et de gauche), au tracé de cette infrastructure en partie souterraine. Une menace qui n’inquiète pas outre mesure les responsables de la Métropole ; la DUP ayant été précédemment validée par l’ensemble des administrations d’Etat et la commission d’enquête publique. « Nous espérons, avant l’été, un feu vert définitif et si c’est le cas, plus rien ne pourra s’opposer au démarrage des travaux, car l’appel n’est pas suspensif » confirme Christian Estrosi.