Après avoir mis l'accent, durant son premier mandat, sur la réhabilitation des quartiers périphériques, Jean-Pierre Sueur, le maire d'Orléans, veut cette fois reconquérir le centre ancien. L'ancienne friche industrielle Dessaux est déjà en cours de réhabilitation, avec la construction de logements, d'une salle polyvalente et, prochainement, d'une résidence pour étudiants et d'un parking souterrain de 200 places.
Dans le prolongement de Dessaux, la ville va lancer la ZAC de la Charpenterie pour restructurer le coeur commercial d'Orléans. La place de la Charpenterie, surmontée et abritée par des « champignons » en bois (appelés aussi parapluies), accueille en effet les marchés du centre-ville, mais aussi un vaste parking mi-gratuit, mi-payant. Le stationnement est d'ailleurs un des points noirs du quartier : les berges de Loire, en face de la Charpenterie, ne sont plus qu'un vaste et disgracieux parking sauvage. La ville veut donc faire coup double : récupérer et valoriser son quai de Loire en créant à la Charpenterie un nouveau parking d'au moins 500 places.
Récréer un front de Loire continu
Les architectes qui seront mis à contribution devront également intégrer des logements, éventuellement des activités de loisirs, le réaménagement et la couverture du carreau des halles. Cette place, ouverte sur la Loire, devra enfin être fermée afin de récréer un front de Loire continu.
L'une des premières pistes d'aménagement concerne la réalisation d'un complexe de huit ou neuf salles de cinéma que pourrait réaliser le groupe Pathé. Ces multiplexes s'implantent aujourd'hui dans les périphéries des grandes agglomérations. La ville d'Orléans est donc soucieuse de prendre les devants pour installer un tel complexe qui contribuerait par ailleurs à redynamiser le sud du centre-ville, quelque peu déstabilisé depuis l'ouverture, plus au nord, du centre commercial place d'Arc.
Le projet doit être mené à son terme d'ici à 2000. Mais les fouilles archéologiques - la Charpenterie est au centre de la ville gallo-romaine - hypothèquent le planning et le financement. Antoine Prost, adjoint à l'urbanisme, parle en effet de « fouilles au coût imprévisible ». Autre difficulté : mener les travaux sans interdire l'activité commerciale et la tenue des marchés. Autant dire que cette future ZAC devra éviter quelques écueils avant de sortir de terre.
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La ville veut récupérer et valoriser son quai de Loire en créant à la Charpenterie un nouveau parking d'au moins 500 places.
