Spécialisée à sa création en 1964 dans les travaux agricoles, l'entreprise Gendrot s'est progressivement orientée vers les terrassements et la démolition. Elle compte parmi les leaders rennais du secteur en intervenant sur des grands chantiers comme ceux de la LGV ou du métro. Reprise en 2011 par Antony Provost et son épouse Lætitia, petite-fille du fondateur, Gendrot propose une solution globale en complétant son offre par de la déconstruction industrielle et du désamiantage, notamment avec Sofradem Industrie et Soframiante, deux filiales qu'elle a acquises en 2017 et 2020.
Le parti pris de l'entreprise est de limiter l'enfouissement en valorisant les déblais inertes au maximum. « Me lever pour remplir des camions puis des décharges ne m'a jamais motivé. J'ai envie de faire mon métier différemment », raconte Antony Provost. En 2017, ce diplômé d'une école de commerce découvre le procédé TerraGenese, de Valorhiz, dont le bioactivateur permet de créer de la terre fertile en retraitant des produits inertes et stériles. Dès lors, il investira chaque année 8 % du chiffre d'affaires pour développer son propre procédé, Eco-Select. Unique en Bretagne, cette innovation permet, grâce à l'action conjuguée d'un concasseur et d'un scalpeur, de séparer les cailloux de la fraction terreuse. Une fois fertilisée, cette dernière pourra servir pour des aménagements paysagers. Soutenue par France Relance et en partenariat avec l'Institut polytechnique UniLaSalle, Gendrot a embauché un doctorant pour poursuivre ses recherches, notamment autour de la réutilisation de la terre crue dans la construction.