Leader régional du BTP depuis très longtemps, Quille (groupe Bouygues Construction) a créé il y a cinq ans un département, au sein de sa division Industrie et environnement, dédié à la logistique. Cela se sait peu, régionalement. Comment l'expliquer ?
JEAN-MARC LE MOUELLIC. Lors du boom de la logistique de la fin des années 1990, nous avons développé un savoir-faire auprès de gros investisseurs, le plus souvent des fonds de pension anglo-saxons, et de gros promoteurs, le plus souvent parisiens. Nous avons travaillé en région parisienne, dans le nord et l'est de la France. Nous venons, par exemple, de livrer, début juillet, un bâtiment de 33 000 m2 en région Rhône-Alpes. Comme vous le voyez, notre expertise se propage le long de l'axe majeur, aux yeux des investisseurs, de la logistique en France. Nous nous présentons comme un opérateur global, notre action pouvant aller de la construction en entreprise générale à la gestion complète d'un projet, recherche de foncier et conseils compris. Tout en respectant les délais.
En Haute-Normandie, notamment en raison du projet havrais Port 2000, le mot logistique revient souvent dans le discours des élus. Qu'en pensez-vous ?
Qu'ils font bien leur travail. Nous, nous sommes davantage au contact des investisseurs et les décisions d'implantation leur appartiennent. Concernant Port 2000, le tout est de savoir si les conteneurs seront traités en Normandie ou ne feront qu'y transiter. Je reste donc prudent. Avec le surplus actuel de bâtiments et les contraintes réglementaires nouvelles, le temps des constructions en blanc est révolu. Il existe des projets dans les cartons. Mais, tant que les baux de location ne sont pas signés... Après le trou d'air actuel, le marché devrait repartir.
Que représente actuellement le département logistique au sein de Quille Industrie et environnement ?
Environ 60 collaborateurs sur 300 salariés. Jusqu'à 2002, l'activité logistique représentait la moitié du chiffre d'affaires. Ce n'est plus le cas actuellement.