Une étude réalisée dans le cadre d'un partenariat entre la Mission interministérielle et interrégionale d'aménagement du territoire du Grand-Ouest et les directions régionales de l'Insee Bretagne, Pays de la Loire et Poitou-Charentes montre une remarquable progression des emplois supérieurs (cadres, ingénieurs) dans les métropoles de l'Ouest.
Sur l'aire urbaine de Nantes, les emplois supérieurs représentent 25 000 emplois, 5 700 de plus qu'en 1990 (+29 %), les fonctions métropolitaines représentent 8,7 % de l'emploi total, comme à Rennes et un peu plus qu'à Bordeaux. Sont bien représentés : les services aux entreprises, le commerce, la banque-assurance, les télécommunications, le transport et les trois fonctions industrielles.
Pour l'aire urbaine de Rennes avec 20 000 emplois métropolitains supérieurs en 1999, 8,7 % de l'emploi total, comme à Nantes, la progression est encore plus forte : c'est 5 600 emplois de plus qu'en 1990 (+ 39 %). Cette progression est la plus rapide des vingt plus grandes aires urbaines françaises. La ville est spécialisée dans les télécommunications, la recherche-enseignement supérieur, l'information et les services aux entreprises.
Premier atout de l'Ouest : « Malgré l'absence de métropole millionnaire en habitants, le taux de croissance démographique de l'Ouest est nettement plus élevé que la moyenne nationale », explique Pascal Oger, de l'Insee Bretagne, coordinateur de l'étude. « Rennes figure ainsi en 1999 au troisième rang des grandes aires urbaines pour le taux de croissance démographique (+1,3 % par an entre 1990 et 1999), derrière Toulouse et Montpellier. Nantes et Poitiers figurent au cinquième et sixième rang », souligne-t-il. Deuxième atout : près de 190 000 emplois supplémentaires ont été créés en dix ans dans les 62 aires urbaines de l'Ouest, soit un taux de croissance de 10 %, 6 points au-dessus de la moyenne des villes françaises. Sur la période, Nantes a créé davantage d'emplois que Lyon, Rennes davantage que Lille, Angers autant que l'ensemble urbain Marseille-Aix-en-Provence. La grande majorité des migrants sont des actifs, souvent accompagnés de leur famille.
Deux fonctions expliquent plus particulièrement le rattrapage des villes de l'Ouest : les services aux entreprises et la recherche-enseignement supérieure. Leur croissance a été nettement plus rapide que la moyenne, notamment à Nantes, Rennes, Brest ou Le Mans.
CARTE :
Variation du nombre d'emplois métropolitains supérieurs dans les aires urbaines entre 1990 et 1999
Nantes a créé davantage d'emplois supérieurs que Lyon, Rennes davantage que Lille, Angers autant que Aix-en-Provence-Marseille.
Source : INSE IGN-INSEE