Qu’attendez-vous du colloque des élus sur l’axe Seine ?
La fin du cycle de ces colloques va permettre d’initier de nouvelles ambitions. Nous allons entrer dans le concret, passer des promesses aux réalités opérationnelles et financières, loin de l’affichage. Une logique d’actions va se mettre en place, qui s’appuiera sur une gouvernance pérenne.
Quelle pourrait être cette gouvernance ?
En soi la gouvernance ne constitue pas un problème. L’important est de déterminer ce qui relève de l’Etat, de l’interministériel et, à l’image de l’acte III de la décentralisation qui se profile, de reconnaître le rôle des régions. Pour ce qui nous concerne, les régions Ile-de-France, Basse-Normandie et Haute-Normandie, devront assurer un pilotage territorial rejoignant l’intérêt national.
Les agglomérations y auront-elles un rôle ?
Bien entendu. Les grandes agglomérations, structurantes en termes d’aménagement du territoire, doivent être au premier rang des contributeurs. Sur le volet économique, par exemple, c’est là que se jouent notamment les maîtrises foncières. Le « néo-jacobinisme » stérile et frappé d’impuissance doit laisser place à un binôme Etat pack territorial, où règnent confiance et partenariat.
Vous évoquiez une entrée dans le concret. Pouvez-vous donner des exemples ?
En matière d’infrastructures, il faut que les projets normands soient inscrits dans les documents de programmation de l’Etat. Il ne faut pas être inquiet. C’est le précédent schéma national et ses 250 milliards d’euros qui était inquiétant parce qu’irréaliste, disproportionné. C’était le degré zéro de l’expertise. L’heure est à la construction d’échéanciers et du phasage. Côté routier, les accès au pont Flaubert sont d’évidence une priorité, comme le contournement Est de Rouen. Côté fer, c’est le Mantois et le nœud ferroviaire rouennais. Pour le fleuve, il y a beaucoup de travail : reconquête du foncier, gestion des friches…
Quelle est l’urgence ?
La prise de conscience, au plus haut niveau, que la Seine constitue un enjeu national et qu’elle représente l’avenir de l’industrie française.
