Comme bien des filières industrielles, les adhérents de la Fipec qui fournissent, entre autres, colles, encres et peintures, « subissent » des hausses brutales des coûts des matières premières depuis le début de la guerre en Ukraine. D’après l’organisation professionnelle qui regroupe cinq syndicats, l’inflation est même, depuis la mi-février, « sans précédent » et touche « l’ensemble des postes de production. »
Sous tension
Dans un communiqué diffusé le 28 mars, elle annonce que « les matières premières utilisées dans la fabrication des mélanges chimiques sont toutes en augmentation tarifaire forte : les substances issues de la chimie minérale, servant principalement de pigments, et les substances issues de la chimie organique, pétro-sourcée ou biosourcée, produites à partir d’industries fortement électro-intensives, subissent des hausses de prix considérables. » Et la fédération de détailler : « La situation du dioxyde de titane est particulièrement sensible. Les résines alkydes, les isocyanates, les époxy, certaines résines acryliques, certains solvants (MEK, MIBK) sont particulièrement sous tension. »
Problèmes d’approvisionnement
En plus de ces hausses de prix, la « quasi-totalité » de ses adhérents rencontre des soucis d’approvisionnement sur plusieurs matières. Plus particulièrement, ils ont des difficultés pour se fournir en dioxyde de titane, en nitrocellulose, en éthanol, en acétate d’éthyle, en polyphosphate d'ammonium, en émulsions acryliques, en éthers cellulosiques, en résines alkydes, en uréthane, en durcisseurs PU, en silice pyrogénée, en talc, en baryte… A cela s’ajoute, l’explosion des coûts de l’énergie, des divers emballages (plastiques et métalliques) nécessaire au conditionnement, des palettes en bois et enfin du transport des marchandises.
Appel à la solidarité
Dans ce contexte, la Fipec « appelle l’ensemble des acteurs à une solidarité de filières ». Et annonce la couleur. « L’allongement de la durée de la crise des matières premières et la forte augmentation de leur prix, accompagnés de la compression historique des marges va rendre indispensable la répercussion des hausses des prix sur toute la chaine de valeur, amenant des réactualisations beaucoup plus fréquentes. »