- 5,5 % entre juillet et septembre par rapport à 2018, - 4,1 % entre août et octobre : les permis de construire poursuivent leur dégringolade en France.
116 200 nouveaux logements ont ainsi été autorisés, selon les chiffres du ministère de la Cohésion des Territoires, publiés le 28 novembre.
Même tendance pour les mises en chantier : la baisse est de 3,2%, à 89.100 logements démarrés.
Des évolutions qui confirment la tendance générale à la baisse observée depuis environ deux ans.
Dans le détail, la situation est néanmoins contrastée.
La situation s'améliore ainsi nettement pour les logements individuels purs : entre août et octobre, les permis de construire bondissent de 8,4% sur un an. Les mises en chantiers progressent également de 3%.
En revanche, les permis pour les logements collectifs chutent de 12,1% et les mises en chantier de 6,5%.
De leur côté, les autorisations pour construire des logements en résidence pour étudiants ou seniors se stabilisent (+0,1%), alors qu'elles avaient fortement chuté sur la période allant de juillet à septembre.
Pour expliquer ces baisses, les promoteurs trouvent deux explications : à la hausse continue des coûts de construction s'ajoute depuis plusieurs mois la timidité des élus à l'approche des municipales de 2020 qui les pousse à retarder voire à renoncer à des opérations.
11% d'annulations
Par ailleurs, le ministère prévoit un taux d'annulation des logements individuels autorisés sur ces trois mois de 11,3%, "légèrement inférieur" à la moyenne, tandis que dans le collectif, 14,7% des logements autorisés durant cette période ne seraient jamais mis en chantier, un chiffre également en dessous de la moyenne.
Quant au délai moyen avant la mise en chantier, le gouvernement table sur 5,3 mois pour le logement individuel (très légèrement inférieur à la moyenne) et 10,5 mois dans le collectif (inférieur à la moyenne).