Plus d’un apprenti du BTP sur deux envisage la mobilité pour accroître ses chances d’insertion, et ce, dès le CAP. C’est l’un des enseignements du «Baromètre de la vie de l’apprenti», une enquête nationale inédite pilotée par le CCCA-BTP (1) à laquelle ont répondu, de façon anonyme, 45000 jeunes.
57 % des apprentis du secteur accepteraient ainsi de quitter leur région pour trouver du travail. 47 % d’entre eux se disent même prêts à partir à l’étranger, s’ils sont certains d’y trouver des perspectives intéressantes. Une tendance qui s’accroît avec le diplôme préparé.
Décrocher un emploi n’est toutefois pas la priorité des jeunes en CFA-BTP. Après l’obtention de leur diplôme, 40 % d’entre eux souhaitent ainsi continuer leur formation dans le BTP en apprentissage. Objectifs : augmenter leurs chances de trouver un emploi qui leur convienne, ou se spécialiser dans le métier.
Difficultés pour trouver une entreprise d’accueil
Le baromètre révèle aussi un durcissement dans la recherche de l’entreprise. «Si les effectifs des CFA-BTP ont baissé de 15% entre 2008 et 2012, ce n’est pas par manque d’intérêt des jeunes, mais bien car ces derniers peinent à trouver une entreprise d’accueil», rappelle en effet Daniel Munoz, secrétaire général adjoint et directeur de la formation du CCCA-BTP, qui pointe la crise économique comme principale cause. La recherche s’est ainsi révélée difficile pour 38% des apprentis interrogés.
Autre constat de l’enquête : le satisfecit des apprentis du secteur quant à l’accueil réservé par l’entreprise à leur arrivée, et quant à la qualité des relations avec leur maître d’apprentissage et avec les autres ouvriers.
(1) Comité de concertation et de coordination de l’apprentissage du BTP.