« C’est une décision politique forte. La ville de Melun a choisi un quartier Anru pour y implanter le nouveau conservatoire de musique et de danse. Jusqu’ici, il se répartissait en différentes entités dans le centre-ville. 42% des logements sociaux de Melun sont situés aux abords de l’équipement. Cette implantation vise à inciter les enfants issus des quartiers populaires à s’initier à la musique et à la danse », explique Renée Wojeik, adjointe au maire en charge des travaux.
Le nouveau bâtiment prend place dans le quartier Montaigu, à l’angle de l’avenue Georges-Pompidou et de la rue du colonel Latour. Dans ce quartier en cours de renouvellement urbain, les architectes François Defrain et Olivier Souquet ont ajouté une pièce urbaine au programme, en ménageant un parvis d’accès au conservatoire, qui fait le lien avec le tissu hétérogène alentour. Ce parvis marque aussi un seuil à un hall d’entrée unique, placé en pivot d’un programme dense. D’un côté, la salle de restitution (salle de concerts de 100 places) qui peut fonctionner de manière autonome. De l’autre, sur deux niveaux, les salles de cours et de répétitions ainsi que les locaux réservés à l’administration. Ce volume, étiré sur la parcelle, est distribué par une galerie aux dimensions généreuses et creusé d’un patio qui ramène la lumière naturelle.
La matérialité de cet équipement s’exprime, selon les architectes, dans le mariage de la brique de terre crue à joint vif et le cuivre pré-patiné (Tecu Gold), « des matières qui allient surfaces absorbantes et réfléchissantes, porosité minérale et brillance métallique, solidité et apparente fragilité. Une tentative de transpositions de la musique à l’architecture ». Aperçu des lieux à l’occasion de l’inauguration du bâtiment pour la fête de la musique.