En 2021, le groupe Trapy devrait enregistrer un chiffre d'affaires de 45 M€, soit 38 M€ pour l'enseigne Trapy historique et 9 M€ pour Soditelem, entreprise acquise en 2017. Un niveau légèrement supérieur à celui de 2019, qui marque la solidité de cet ensemble familial, que Karine Simon vient de reprendre, à la suite de son père Jean-Jacques Trapy, fils du fondateur Louis Trapy. Pour ce négoce familial comptant 19 points de vente et dont le siège est à Marsac-sur-l'Isle, près de Périgueux (Dordogne), cette croissance est un succès. Avec sa soeur Véronique Athanaze, également impliquée dans l'entreprise, la nouvelle présidente s'est fixé trois priorités.
Harmonisation
La première, c'est d'accélérer l'intégration de Soditelem. « Les deux enseignes, Trapy Pro et Soditelem, fonctionnent encore sur des logiques trop différentes », explique Karine Simon. En cette rentrée, la communication s’accentue autour de Groupe Trapy, qui bien que n’ayant pas d’existence juridique, vise à créer une culture commune entre les deux entités. L’harmonisation des logos va d’ailleurs dans ce sens. L’amélioration s’étend aux outils informatiques, à déployer dans les cinq agences. L’effort porte également sur le plan de vente, à rationaliser pour mieux massifier les achats, même si chaque enseigne peut conserver ses spécificités pour servir des clientèles différentes. La vocation de distributeur professionnel est rappelée pour chaque enseigne, avec une orientation marquée vers les artisans chez Trapy Pro et vers l’industrie chez Soditelem.
e-commerce
Le deuxième chantier de l’entreprise touche au digital. « Trapy Pro a son site, mais il n’est pas suffisamment marchand », estime Karine Simon. Les clients peuvent y consulter leurs prix et la disponibilité des produits. La dirigeante souhaite un site renouveler, plus ergonomique, dans lequel le client retrouve facilement ses références et puisse passer commande. Les équipes travaillent donc l’information produits, avec un PIM performant pour alimenter l’outil avec les informations en provenance des fournisseurs.
En route vers la RSE
Enfin, Karine Simon veut faire avancer l’entreprise sur le sujet de la RSE. « Ce n’est pas simple pour une PME de trouver le bon label », détaille la dirigeante. Avec l’aide la région Nouvelle-Aquitaine, elle travaille néanmoins le sujet. Une affaire de conviction personnelle, mais aussi de nécessité d’entreprise. « Nous avons déjà été interrogés, dans le cadre d’appels d’offres, sur nos démarches dans ce domaine », explique-t-elle. Avec une certitude : cette exigence s’intensifiera dans les années qui viennent. De quoi donner envie à cette entreprise adhérente au groupement Socoda de prendre une longueur d’avance.