Avec sa capacité de 500 000 m² aux termes d’un investissement de 15 millions d’euros, l’usine de prémurs mise en service fin 2011 à Mignières (Eure-et-Loir) double la force de frappe de Spurgin-Leonhart. Pionnière avec ce produit de construction en béton sur le marché français, l’entreprise de Sélestat (Bas-Rhin) revendique une productivité sans équivalent parmi ses concurrents nationaux. « Nous recueillons le fruit de vingt ans d’expériences accumulées dans nos trois autres usines, mises en service en 1992 et 1998 en Alsace, puis en 2004 en Rhône-Alpes », précise Michel Laugner, directeur général de la SAS toujours détenue à parts égales par les deux PME familiales fondatrices : les Sablières Leonhart de Sélestat et l’allemand Spurgin, dont le dirigeant Fritz Spurgin préside le fabricant français. Pour le process de sa nouvelle usine, Spurgin-Leonhart est restée fidèle au spécialiste allemand Progress-Ebawe, son prestataire depuis 1998. En 2015, l’entreprise espère franchir le seuil du million de m² contre 560 000 en 2011.
Accélérer le chantier
Devancé sur le marché francilien par deux autres entreprises alsaciennes - Béton Fehr, désormais leader français du prémur, et plus récemment Rector Lesage - ainsi que par le groupe KP1, le pionnier compte sur sa nouvelle unité pour rattraper son retard. Au terme de sa montée en puissance, le site de Mignières emploiera 70 personnes portant l’effectif total de Spurgin-Leonhart à 250 personnes pour 40 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2011, sur un marché dopé par un produit dont les qualités (deux panneaux reliés par des raidisseurs entre lesquels s’intercale le béton frais) permettent d’accélérer les chantiers et de les libérer des aléas météorologiques. Au second semestre, la nouvelle usine rejoindra ses trois aînées dans la fabrication de prémurs à isolation intégrée, détenteurs d’un Avis technique depuis 2009 et commercialisés sous la marque Isopré.
Estimant sa part de la production nationale autour de 25 %, le numéro deux français du prémur revendique l’atout d’un spécialiste du vertical (1), doté d’une ingénierie intégrée : « Dans chacune de nos unités de production, nos bureaux d’études offrent aux clients un accompagnement sur mesure », explique Michel Laugner. « La clientèle se recrute dans les grands groupes comme dans les toutes petites entreprises ou les PME moyennes », précise Marc Lenges, directeur d’exploitation pour le Grand Est. L’arrivée des produits isolés (30 000 m² en 2011) a diversifié l’approche commerciale en direction des prescripteurs : « Le prémur traditionnel découle d’un choix de méthode, tandis que l’Isopré relève de la conception », ajoute Marc Lenges.
