C’est l’histoire d’une modeste bâtisse de la banlieue d’Orléans, à Fleury-les-Aubrais, dont ses propriétaires héritent sans trop savoir quoi en faire… Toit à deux pentes, vaste jardin, construction massive en béton des années 60 (40 cm d’épaisseur !), soubassement trapu et accès par l’étage. La réhabilitation due aux architectes Rémi Pascal et Pierre Bouillon réinterprète les trois « fondamentaux » du pavillon : la maison, le jardin, la clôture. Et cela, pour répondre au « désir d’architecture moderne » de leurs clients. Première décision : reprendre pied avec le sol en installant les pièces à vivre au rez-de-chaussée et en créant de nouveaux accès en façade.
Cohérence architecturale. L’édifice est ensuite purgé de nombreux planchers pour le faire respirer. De nouveaux percements en façades et toiture font entrer la lumière. Les vues extérieures ainsi créées nouent la relation avec le jardin. A l’intérieur, le rez-de-chaussée se déploie sur double ou triple hauteur. Un escalier métallique ceint d’aluminium perforé dessert les étages. Au premier, les chambres d’amis et un salon de musique. Sous les toits, la chambre des propriétaires. Radical dans son utilisation, mais rationnel dans sa production, l’aluminium perforé en panneau (2 m sur 1 m) est omniprésent : coulissant sur rail devant les portes et fenêtres, en cloison séparative et garde-corps dans la maison, en palissade de clôture autour de la maison. Une option défendue par les maîtres d’ouvrage soucieux de cohérence architecturale, même au prix d’une rallonge budgétaire. Des propriétaires heureux qui ont finalement établi ici leur résidence principale !
Maîtrise d’ouvrage : privée.
Maîtrise d’œuvre : Rémi Pascal et Pierre Bouillon, architectes (agence rppb).
Entreprises : BMR (entreprise générale), Huguet-Creichet (métallerie), Gobion (plomberie, chauffage), Elec 45 (électricité).
Surface : 213 m2 HON.
Coût : 230 000 euros HT.



