Dans l’environnement aride d’une zone d’activités sur la commune rurale de Campbon (Loire-Atlantique), un cube d’acier galvanisé abrite un lieu culturel multifonctionnel, où la non-détermination des espaces répond à la flexibilité souhaitée par son commanditaire, l’artiste Benoît-Marie Moriceau. La compacité volontairement épurée de la construction, qui accueille à la fois un atelier, un espace d’exposition et un studio d’habitation, entre en résonance avec les usines alentour. Imaginée dans le respect des prescriptions architecturales de la zone (retrait face aux limites parcellaires, plantation, R 1 maximum, etc.), elle détourne les éléments du langage industriel (charpente et bardage métalliques) choisis pour leur qualité économique, en travaillant la préciosité de leur mise en œuvre.
Au rez-de-chaussée, autour d’une nef toute hauteur réservée au montage d’œuvres de grandes dimensions, deux cellules latérales peuvent servir au stockage des créations de l’artiste. Au-dessus, les plates-formes fermées accueillent l’espace d’accrochage et le lieu de vie. L’unique source de lumière naturelle, est une façade filtre en polycarbonate translucide orientée au nord, qui diffuse un éclairage intérieur équilibré et neutre. C’est par le raffinement des finitions et l’assemblage des matériaux bruts que le bâtiment se distingue des constructions techniques qui l’entourent.
