A partir d'un fichier plus ou moins lourd, au format IFC (Industry Foundation Classes) ou natif, les développeurs traitent les données pour générer un rendu en 3D accessible sur une tablette ou un smartphone. Cette opération prend aujourd'hui deux jours pour un projet comme un appartement. Il est aussi possible d'ajouter des filtres en fonction des besoins, pour ne faire apparaître que les fondations, la structure, les réseaux de fluides, les menuiseries… Une fois le rendu 3D créé, il suffit de « passer » la tablette sur un visuel donné, tel qu'un plan, pour que l'appli fasse apparaître le projet en 3D grâce à la reconnaissance d'images (photo 1 ci-dessus).
Vers une réalité augmentée sur les chantiers
Si cette fonctionnalité est spectaculaire, la start-up va déjà plus loin avec la réalité augmentée in situ : la géolocalisation et la reconnaissance de surfaces permettent à l'application d'afficher sur une tablette et hors connexion les étapes des travaux en cours. Cette fonctionnalité vient d'être testée sur un chantier d'une dizaine de logements à Clisson (Loire-Atlantique). Tout l'enjeu tient dans la précision de la localisation. « Nous utilisons en particulier le mapping , qui consiste à mettre en cohérence deux marqueurs : l'un dans la réalité et l'autre dans l'application », indique Laurent Bartholomeus, l'un des cofondateurs de Bloc in Bloc. Les prochains développements porteront sur l'automatisation du traitement des données et l'amélioration de la précision en géolocalisation.