A Reims (Marne), la réhabilitation de la tour des Argonautes s'est passée d'échafaudages. A la place, cette opération de 6 M€ TTC tout juste achevée a fait appel à une plateforme « bimât », où deux mâts verticaux forment la plateforme élévatrice commandée par un moteur. Cette alternative a été proposée par Soprema Entreprises, titulaire du lot bardage-façades auprès de Plurial Novilia, le bailleur propriétaire des 157 logements inaugurés en 1972.
Selon l'entreprise, le matériel cumulait les avantages pour mener, sur les 17 étages, ces travaux de dépose de la façade initiale, de remplacement des fenêtres, d'isolation thermique et d'installation des nouveaux parements (2 500 m2 de panneaux composites aluminium et 2 200 m2 de bardage en métal cannelé), dans le respect de l'instruction technique 249 de résistance au feu. « La plateforme a permis d'accélérer le retrait des bardages existants, puis la pose des nouveaux en limitant les stockages au sol et les ancrages à effectuer. Son déplacement aisé a évité les opérations pénibles de démontage-remontage que des échafaudages auraient nécessité entre les trois phases de six mois », explique Benjamin Aubiat, chef de secteur de Soprema Entreprises. E n outre, « la bonne tenue dans le temps des bardages limitera l'entretien de la façade, en comparaison d'un enduit », ajoute Lucien Maujean, responsable du service réhabilitation de Plurial Novilia.
Emplacement central
Selon Philippe Zulaica, associé chez Haïku Architecture, maître d'œuvre, « réduire l'espace dédié au matériel et les manœuvres s'avérait nécessaire du fait de l'emplacement central de la tour » dans son quartier des Châtillons (en rénovation urbaine pour 112 M€), sur la place des Argonautes. La solution « bimât » convenait aussi parfaitement au dispositif retenu de brise-soleil fixes.
