C’est un succès. 80 % des 37 salariés de Seltz Construction et Restauration (SCR) adhèrent au plan d’épargne salarial abondé par le chef d’entreprise à une hauteur totale proche de 30 000 euros. Mis en place en 2007 dans la PME de gros œuvre d’Andlau (Bas-Rhin), le dispositif a abouti aux premiers versements fin 2008. Cette concrétisation a renforcé l’adhésion des salariés. « Avant la signature de l’accord de branche, j’avais invité le Crédit mutuel à présenter son offre aux salariés, pensant que la banque la plus présente sur le marché local les mettrait à l’aise. Mais le manque d’engouement m’avait conduit à différer le projet », témoigne le P-DG Jean-Daniel Seltz, 36 ans. L’accord national signé avec Pro BTP a servi de déclencheur, mais la PME a décidé d’aller au-delà de la formule standard en proposant des bonus indexés sur des critères d’ancienneté, de qualification et de rang hiérarchique. Les versements proposés, égaux aux abondements de l’entreprise, s’échelonnent entre 1 200 et 2 000 euros.
Un système de primes
« Encore assez rare parmi les petites entreprises, l’exemple de SCR se distingue non seulement par l’importance des sommes engagées, mais aussi par l’utilisation du plan comme outil de fidélisation », commente Eric Merlier, délégué départemental de Pro BTP, mandataire de l’accord de branche.
Déterminé à redorer l’image des PME du bâtiment, Jean-Daniel Seltz utilise le plan d’épargne salarial parmi d’autres outils : séjour des onze cadres et salariés administratifs dans un hôtel haut de gamme à Marrakech pour le week-end du 11-Novembre, prime annuelle dénuée de charges égale à 1 000 euros par salarié, primes trimestrielles de rendement et de ponctualité, systématisation des ponts… Résultat : « Nous subissons très peu de turnover, et aucun chef de chantier ne nous a jamais quittés », se réjouit le chef d’entreprise.