Renaissance des halles du Boulingrin à Reims

béton -

Achevé en 1929, le marché couvert du Boulingrin à Reims fait aujourd’hui l’objet d’une rénovation lourde, adaptée aux usages actuels. La voûte mince en béton armé, prouesse du Mouvement moderne, les verrières et les revêtements sont finement restaurés.

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Modernisme, hygiénisme et économie sont les trois critères qui ont présidé, dans les années 1920, au choix du projet de l’architecte Emile Maigrot (1880-1961) et de l’ingénieur Eugène Freyssinet (1879-1962) pour la construction des nouvelles halles de Reims. Inaugurées en 1929, les halles du Boulingrin, nouvelle « cathédrale » rémoise, surgissent du Mouvement moderne (décor minimal, lignes dépouillées et fonctionnelles), inspiré par l’emploi d’un nouveau matériau aux atouts remarquables : le béton armé. Il atteint ici un niveau d’économie de matière rare. La voûte mince de 7 cm franchit 38 m de portée jusqu’à 20 m de hauteur. Elle s’inscrit dans un socle de 109 x 50 m, édifié sur un sous-sol technique.

Quinze ans après la fin des travaux, la dégradation du béton perceptible sous la voûte préfigure déjà les débats houleux des années 1980 sur la conservation de l’édifice. Dans les années 1960-1970, il part en miettes : la voûte souffre de ses armatures peu enrobées par le béton, que la condensation due à une ventilation insuffisante a oxydées. Fermeture définitive en 1988. Seule parade au projet de démolition d’alors : le classement en 1990 au titre des Monuments historiques.

Quelque vingt ans plus tard, la réhabilitation des halles bat son plein. Aux commandes, l’architecte en chef des Monuments historiques François Chatillon. « Ce n’est pas comme pour la restauration d’un tableau ancien. C’est un bâtiment rénové pour un usage d’aujourd’hui », note le spécialiste qui, outre la restauration de la voûte, des verrières, des étals en mosaïques, a adapté l’ouvrage aux usages et contraintes techniques actuels. Ainsi, les réseaux (caniveaux, boîtiers électriques de sol, éclairages), la sécurité incendie (robinet d’incendie armé, désenfumage), l’accessibilité aux handicapés (rampes, monte-handicapés), les renforcements des planchers à 500 kg/m² de surcharges d’exploitation… sont de la partie pour ce bâtiment qui restera, comme à l’origine, ouvert et non chauffé. Le 14 septembre, les Rémois retrouveront les étals du marché du Boulingrin. Couronnement de leurs efforts, ils assisteront à des manifestations culturelles et sportives sous la voûte parabolique enfin restaurée.

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