La gauche parisienne et la CGT ont appelé lundi 31 mai à un "moratoire" sur le projet de rénovation de l'hôpital Hôtel-Dieu, dont un tiers de la surface a été cédé pour 80 ans au promoteur Novaxia.
"On veut un moratoire" afin de prendre en compte "tous les besoins hospitaliers" de la capitale, a déclaré Nicolas Bonnet-Ouladj, président du groupe communiste à la mairie de Paris, lors d'un point de presse devant l'Hôtel-Dieu, situé dans le 4e arrondissement.
L'élu a d'ailleurs déposé un voeu sur ce projet, qui doit être débattu en fin de semaine au Conseil de Paris.
Un tiers de l'Hôtel-Dieu (soit 20.000 m²) a été cédé fin 2019 à Novaxia, pour une valeur totale de 241 millions d'euros.
Des lits supplémentaires réclamés
Le promoteur prévoit d'y installer, d'ici 2025, un "incubateur de biotechnologies", des logements étudiants, mais aussi des commerces et un restaurant gastronomique, entre autres.
"C'est un choix politique", a dénoncé Christophe Prudhomme, urgentiste et porte-parole du syndicat Amuf-CGT. "On invite Anne Hidalgo et les élus parisiens à ne pas voter le plan local d'urbanisme et à discuter du projet", a ajouté celui qui est également candidat LFI aux élections régionales (tête de liste en Seine-Saint-Denis).
Les opposants au projet réclament notamment la mise aux normes de certaines salles disponibles pour ouvrir "100 lits supplémentaires" et "développer de nouvelles activités médicales", en particulier en psychiatrie.