D’ici à la fin de l’été, 10% du boulevard périphérique parisien, soit 3,3 km, seront revêtus d’un nouvel enrobé phonique. Les travaux, qui débutent le 8 juillet, se dérouleront lors des fermetures de nuit, de 21 h 30 à 6 h du matin. Ils ont été confiés à Eiffage TP avec ABM (marquage au sol), Viamark (fermeture du périphérique) et Linéa BTP.
La Ville de Paris a décidé de poser ce revêtement anti-bruit suite à une expérimentation menée en 2012 en partenariat avec Bruitparif, l’observatoire du bruit en Ile-de-France et portant sur deux enrobés acoustiques différents appliqués par Colas Ile-de-France Normandie sur une section de 200 m à la hauteur de la Porte de Vincennes (lire notre article). Le test s’est révélé concluant. « Les revêtements ont bien supporté l’hiver qui pourtant a été rigoureux avec trois périodes de gel successives et résisté au trafic. Le gain est de 7 dB, soit une baisse ressentie de cinq fois le volume de circulation », indique Julien Bargeton, adjoint au maire de Paris, en charge des déplacements, des transports et de l’espace public.
Amélioration du cadre de vie
Le nouvel enrobé sera mis en oeuvre sur huit tronçons du périphérique, sur des longueurs variant de 200 m à 700 m. «Les zones choisies sont celles qui concentrent le plus d’habitants et de nuisances. Ce programme va permettre d’améliorer le cadre de vie d’environ 10 000 riverains », poursuit Julien Bargeton.
Il va en coûter 3,4 millions d’euros à la Ville qui a inscrit cette somme dans le budget supplémentaire examiné le 8 juillet par le Conseil de Paris, « soit environ un tiers de plus que pour un revêtement classique », précise l’adjoint de Bertrand Delanoë.
Cette initiative intervient alors que la municipalité attend une réponse du gouvernement sur une réduction de la vitesse sur le périphérique de 80 km/h à 70 km/h. Une limitation de vitesse, qui selon Julien Bargeton, « permettrait d’améliorer la sécurité, de réduire la pollution et de lutter contre le bruit ».