Parmi les trois priorités que se donne Sandrine Chinzi, nouvelle directrice régionale Normandie de Réseau ferré de France (RFF), figure le développement des trafics fret. « Nous venons de mettre en place une mission dédiée et préparons un plan de modernisation du réseau à horizon 2020. C’est capital quand on sait qu’avec ses grands ports maritimes et la Seine, les transports de marchandises représentent 20 % des circulations ferroviaires en Haute-Normandie en distance parcourue », explique la directrice.
Opération de 300 millions, encore non financée
Ainsi, RFF veut aller plus loin que le chantier de régénération de la ligne Serqueux-Gisors qui s’achèvera en décembre prochain. « Une électrification avec aménagement d’une voie neuve d’un kilomètre, pour éviter le rebroussement de Serqueux, offrirait un véritable itinéraire alternatif vers la région parisienne d’ici 2017 », souligne Yannick Dubos, directeur des projets et investissements chez RFF Normandie.
L’opération, qui n’a pas encore trouvé son financement, s’élèverait à 300 millions d’euros, avec un soutien espéré de l’Union européenne.
Par ailleurs, RFF - qui investit en moyenne 100 millions d’euros par an en Normandie pour ralentir le vieillissement du réseau et 60 millions en maintenance - lance trois grosses opérations sur la région. La régénération du tunnel de Bernay dans l’Eure qui, pour 12 millions d’euros, s’achèvera en fin d’année. Mais aussi d’importants travaux en gares d’Yvetot et de Saint-Aubin-lès-Elbeuf portant à la fois sur l’accessibilité par le rehaussement des quais, et sur la « diamétralisation » (1) des dessertes périurbaines autour de l’agglomération rouennaise avec la création de nouveaux terminus.
590 passages à niveaux
Concernant les travaux de sécurité, sur les 590 passages à niveaux de Haute-Normandie, seuls 3 restent à traiter « prioritairement ». On les trouve à Ectot-lès-Baons, Notre-Dame-de-Bondeville et à l’entrée du Havre.
Enfin, dans le cadre de la Loi Duflot, Réseau ferré de France s’apprête à céder plus de 140 000 m² de foncier en trois parcelles autour de la gare du Havre et 39 000 m² à Rouen pour le projet de l’écoquartier Flaubert. La liste précise de ces surfaces destinées à la production de logements sociaux doit être connue à l’été prochain.