Engagée depuis 1983, l'édification de protections phoniques sur les boulevards périphériques est en voie d'achèvement le long de la partie extérieure jouxtant le département de la Seine-Saint-Denis. Aujourd'hui, il reste encore deux tronçons à réaliser : le premier, au nord, depuis la Porte de Saint-Ouen jusqu'au département des Hauts-de-Seine ; le second à l'est, entre les portes de Bagnolet et de Montreuil.
Pour l'instant, seul le chantier du tronçon nord devrait s'ouvrir à la rentrée, pour s'achever en fin d'année.
La complexité du montage financier des opérations explique en partie la lenteur du bouclage des dossiers. En effet, pour les écrans édifiés sur le périphérique extérieur, le financement associe la ville de Paris, le conseil général du département limitrophe, le conseil régional et l'Etat. Le conseil général étant le plus gros financeur (40 %), il devient maître d'ouvrage du projet ; la ville de Paris reste alors maître d'oeuvre de l'opération. Quant à la Région et l'Etat, ils participent respectivement à 35 % et 25 %.
Par ailleurs, aucune norme standard n'est définie pour les murs antibruit. Résultat : la concertation avec les acteurs locaux a tendance à traîner. C'est le cas du tronçon sud, qui fait encore l'objet d'une concertation avec les communes riveraines.
En revanche, pour l'écran de la porte de Saint-Ouen, le projet consistant à prolonger les écrans réalisés par l'architecte Spielmann a permis d'emporter la décision. Ainsi, sur une portion linéaire de 210 m, des écrans de 2,25 m de hauteur termineront la protection phonique du périphérique nord. L'appel d'offres vient d'être remporté par l'entreprise BEC Frères. Coût de l'opération : six millions de francs.
Enfin, l'opération sera complétée par la construction d'un immeuble de bureaux de moins de 200 m de long, qui jouera le rôle d'écran supplémentaire.