Bien que les débats municipaux aient été ponctués de critiques quant à l'opportunité de cet équipement « conçu avant la crise », le projet dessiné par Herzog et De Meuron est désormais lancé. Un projet de 183 millions d'euros TTC dont la mairie est maître d'ouvrage. Sa capacité (42000 places) conditionne la possibilité pour la ville d'accueillir l'Euro 2016 mais aussi l'attribution de la subvention d'Etat (portée à 28 millions d'euros), rappelle la mairie.
La conception saluée par Alain Juppé pour « sa grande élégance » se présente comme un prisme à l'intérieur duquel deux pyramides tête-bêche donnent à voir les emmarchements et la face arrière des gradins. L'ensemble est soutenu par une mince forêt de poteaux entourant sa périphérie, avec un plan intermédiaire constitué par la coursive accueillant buvettes et services. L'aménagement paysager « à l'italienne » sera réalisé par Michel Desvignes.
Côté financement, le projet rentre dans les évaluations initiales : un coût de construction de 165,877 millions d'euros, incluant le surcoût lié aux risques sismiques, auquel il faut ajouter les honoraires d'un montant de 17,9 millions d'euros, soit un total de 183,78 millions d'euros, valeur 2015. La Région Aquitaine et la Communauté Urbaine de Bordeaux apportent comme prévu 15 millions d'euros et la Ville 17 millions d'euros. Enfin le club des Girondins de Bordeaux s'engage à verser 20 millions d'euros HT à la mise à disposition, et à payer un loyer de 3,850 millions d'euros par an sur 30 ans, pour couvrir une partie de l'investissement et des charges de fonctionnement.
Le contrat de partenariat, signé entre la Ville de Bordeaux et la société de projet Stade Bordeaux Atlantique (SBA) créée spécifiquement pour ce contrat, (actionnaires principaux Vinci concession et Fayat SAS), prévoit de confier l'équipement à la société pour une durée de 30 ans. Il précise également que les travaux doivent être réalisés pour le 30 avril 2015. A partir de la signature du contrat, la ville va pouvoir verser au titulaire du contrat de partenariat, 75 millions d'euros de subventions cumulées, 20 millions d'euros d'avance du club, et diverses redevances pour environ 13 millions d'euros (cession de créance, redevance d'entretien..). Le titulaire du contrat versera à la Ville un pourcentage sur les recettes, de l'ordre de 6 à 8 millions d'euros HT valeur 2010 en fonction des recettes additionnelles.
