Sobriété/efficacité : « On n’y va pas à fond car tout le monde est d’accord ! », Gilles Vermot Desroches, Schneider Electric

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Le numérique change tous les scénarios de l’énergie » : c’est ce dont s’est efforcé de convaincre, exemples à l’appui, le directeur Développement durable de Schneider Electric, auditionné le 30 mai dans le cadre du débat national sur la transition énergétique(DNTE).

« L’énergie digitale » offre des solutions qui n’existaient pas il y a encore cinq ans, a souligné Gilles Vermot Desroches. Et selon lui, « avec des solutions présentant un temps de retour sur  investissement allant de trois à cinq ans, on doit pouvoir réduire les consommations d’énergie de 20 % à 30 % ».

Pour le démontrer, le représentant de Schneider Electric s’est offert une séquence publicitaire en présentant une nouvelle offre, que le groupe prévoit de lancer dans le courant de ce mois de juin : le Pack Wiser, solution de gestion active de l’énergie dans les logements. Ce système de smart home permet de paramétrer les installations afin d’en optimiser les consommations d’énergie, de mesurer ces consommations et d’en informer les occupants du logement, avec l’espoir que cela les conduise à modifier leurs comportements.

Réduction des consommations importante

D’après Schneider Electric, pour un coût total de moins de 1 000 euros (environ 600 € de matériel et 300 € d’installation), un particulier peut espérer réduire ses consommations de 20 % à 30 % grâce à cette application d’internet de l’énergie.

Dans certains cas, le potentiel serait même beaucoup plus important : dans une école, vide entre la moitié et les deux tiers du temps, des systèmes intelligents (prévoyant par exemple l’extinction automatique des lumières) seraient à même de diminuer les consommations de 50 % à 60 %.

Plus globalement, la facture d’énergie totale des secteurs industriel, résidentiel et tertiaire pourrait être réduite de 15 % (soit 10 milliards d’euros par an) en appliquant des solutions présentant un temps de retour sur investissement de seulement trois ans (soit pour un coût de 30 mds€), a affirmé Gilles Vermot Desroches. Malheureusement, a-t-il poursuivi, « la France préfère les débats où personne n’est d’accord plutôt que de réfléchir sur des sujets faisant consensus et sur lesquels il est possible d’avancer ».

L’Etat doit actionner tous les leviers

Conclusion paradoxale du directeur Développement durable de Schneider Electric : « en matière de sobriété et d’efficacité énergétiques, on n’y va pas à fond car tout le monde est d’accord ! »

Pour donner un coup d’accélérateur, Gilles Vermot Desroches invite les pouvoirs publics à agir sur tous les leviers dont ils disposent. « L’État a deux outils : la régulation (c’est-à-dire les obligations) et les aides fiscales. Il me semble possible de faire les deux à la fois », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, la moitié des mètres carrés appartenant en France à des bâtiments publics, les pouvoirs publics ont un rôle essentiel à jouer en réduisant leurs propres consommations, a-t-il ajouté. Avec là aussi, selon lui, un potentiel de réduction de 30 %, soit tout de même 1,5 milliard d’euros par an.

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Date de réponse 21/10/2025